Echaudée par les paiements des inscriptions pédagogiques et fascicules dans certains départements à l’Université Omar Bongo (UOB), la mutuelle des étudiants a menacé de perturber les cours si ces pratiques perdurent.

Les étudiants menacent de perturber les cours si les inscriptions pédagogiques et la vente des fascicules perdurent. © jimcdn.com

 

Quelques jours après le début effectif des cours à l’Université Omar Bongo (UOB), des voix s’y élèvent déjà. La mutuelle des étudiants regrette amèrement la persistance de pratiques représentant une «violation des droits des étudiants» : les inscriptions pédagogiques et la vente des fascicules. Une réalité entretenue par les autorités administratives et le corps enseignants de l’université, sous le regard passif de la tutelle.

S’agissant de la première récrimination, le président de la mutuelle des étudiants rappelle qu’en dehors des frais d’inscription administrative, aucun autre paiement n’est obligatoire. «Cependant, certains directeurs de département exigent aux étudiants le paiement de l’inscription pédagogique. La mutuelle condamne fermement cette collecte et demande aux départements concernés de cesser immédiatement cette pratique», a regretté Ange Gaël Makaya Makaya dans une récente note d’information.

Dans le même temps, la mutuelle réclame «le remboursement total aux étudiants qui ont procédé au paiement de l’inscription pédagogique dans quatre départements». Il s’agit des départements des Lettres modernes (2000 FCFA), Sociologie (1000 FCFA licence et 2000 FCFA master), Philosophie (3100 FCFA licence et 5000 master) et Psychologie (1000 FCFA).

La colère des étudiants est encore plus prononcée avec la problématique de la vente des fascicules aux étudiants. Un sésame exigé par certains professeurs pour participer à leurs cours. «La participation au cours ou aux évaluations ne peut en aucun cas être conditionnée à l’acquisition du fascicule de cours par l’étudiant», a déploré Ange Gaël Makaya Makaya.

De fait, la mutuelle des étudiants considère les inscriptions pédagogiques et la vente des fascicules comme «une violation manifeste des droits des étudiants». D’autant qu’aucune communication n’est faite sur l’utilisation des fonds récoltés. Du coup, la mutuelle a appelé les autorités administratives à prendre leurs responsabilités.

Faute de quoi, a menacé la mutuelle des étudiants, «les cours seront interrompus ou ne débuteront pas dans les départements susmentionnés si le remboursement n’est pas effectif». Tout comme elle a également prévenu que «les enseignants qui éconduiront les étudiants pour défaut d’achat de fascicules verront leurs cours perturbés». Deux avertissements qui présagent déjà de fortes intempéries à l’UOB.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ikobey dit :

    Mauvais profs, corruption, diplômes dévalorisés…notre système universitaire est en faillite !
    Il faut revenir aux fondamentaux et reconstruire:
    1) une véritable sélection à l’entrée de l’université.
    2) Appel pour quelques années d’enseignants et de gestionnaires étrangers de valeur.
    3) Chasser tous ces parasites incompétents et imbus d’eux-mêmes qui sabotent de l’intérieur l’Institution.
    4) Faire de cette reconstruction une cause nationale.

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