Mis sous pression ces derniers jours, accusé par le coordinateur des Affaires présidentielles de critiquer ouvertement les choix de nomination du chef de l’État, le recteur de l’Université Omar Bongo (UOB) a été contraint de démissionner, apprend-on ce mardi 11 février.

Nommée en mars 2013, le recteur de l’UOB, Pr Marc Louis Ropivia, a démissionné ce mardi 11 février 2020. © Universiteomarbongo.org

 

Sans nul doute en raison des soupçons qui pesaient sur lui et sur sa gestion ces derniers jours, le Pr Marc Louis Ropivia aurait été contraint de démissionner. C’est, en tout cas, l’information donnée ce mardi 11 février à Gabonreview par le biais d’une source familiale, confirmée par la copie d’une correspondance adressée par l’intéressé au ministre de l’Enseignement supérieur.

Récemment, le recteur de la première université du Gabon avait clairement été mis à mal par la présidence de la République, par l’entremise de Noureddin Bongo Valentin. Le coordinateur général des Affaires présidentielles a écrit la semaine dernière au ministre de l’Enseignement supérieur lui suggérant de façon à peine voilée de mettre un terme aux fonctions du recteur de l’UOB.

Le jeune collaborateur d’Ali Bongo reprochait notamment au Pr Marc Louis Ropivia d’avoir publiquement critiqué les choix de nomination du président de la République dans l’administration de l’établissement. La nomination par le recteur d’un conseiller en charge de la Scolarité ayant les mêmes prérogatives que le directeur de la Scolarité nommé en Conseil des ministres avait été perçue comme un déni du pouvoir discrétionnaire du président de la République.

Au moment où le Pr Marc Louis Ropivia démissionne de la tête du rectorat de l’UOB, la présidence de la République dit «[posséder] certaines informations sur la comptabilité des universités nationales», qui semblent accuser la gestion du démissionnaire. Suggéré par le bord de mer, un audit financier devrait bientôt être commandé pour faire la lumière sur la gestion de l’argent public à l’UOB ces 5 dernières années.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Père de Dieu dit :

    « Au moment où le Pr Marc Louis Ropivia démissionne de la tête du rectorat de l’UOB, la présidence de la République dit « [posséder] certaines informations sur la comptabilité des universités nationales », qui semblent accuser la gestion du démissionnaire. Suggéré par le bord de mer, un audit financier devrait bientôt être commandé pour faire la lumière sur la gestion de l’argent public à l’UOB ces 5 dernières années »

    *Dieu mon Fils, voilà qui est formidable. Aux universitaires toutes communités confondues, le CAP et son père gèrent maintenant les universités ; JNB, le PM et son ministre des universités et des grandes écoles ne servent plus à rien, d’ailleurs comme tout le gouvernement.

    On comprend pourquoi certains étudiants thésards mettent sept ans pour soutenir dans nos universités par manque de moyens financiers ; on comprend pourquoi l’école des mines de Moanda, gérée par Eramet-Comilog qui après deux ou trois générations d’ingénieurs formés n’arrive plus à insérer ces derniers dans le monde du travail ; on comprend pourquoi l’UOB est resté fichée dans le temps, alors des universités privées fleurissent.

    Ces « gens-là » ont échoué et la France surtout continue à soutenir ces « gens-là »
    Maintenant qu’Ali Bongo est HS, le CAP « est installé aux commandes » sans élection, en bafouant comme à leur habitude la constitution. Universitaires, il est temps de dire NON, NON et NON à ces « gens-là ».

    *Père tu as tout dit, les universitaires et tout le peuple gabonais doivent l’assimiler et agir en conséquence dans la non-violence.

    Père.

Poster un commentaire