Interpelés dans le cadre de l’opération de lutte contre le blanchiment et la corruption, plusieurs anciens responsables de l’administration publique et parapublique ont été placés sous mandats de dépôt et déférés à la prison centrale, le 27 novembre. Parmi les inculpés, l’on cite, entre autres, Renaud Allogho Akoue, Patrichi Tanasa, Ismaël Ondias Souna.

Patrichi Tanasa, ex-ADG de la Goc, en route pour la prison centrale de Libreville. © D.R.

 

Les parents et amis venus assister à l’audition des responsables d’administrations le 27 novembre.© Gabonreview

Lancée il y a moins de deux semaines, la vague d’interpellations des responsables de l’administration publique et parapublique a enregistré les premiers inculpés.

À l’issue de l’information judiciaire ouverte le 27 novembre à Libreville, près de 20 anciens hauts cadres ont été placés sous mandat de dépôt et déférés à la prison centrale de Libreville.

Parmi les inculpés, l’on cite entre autres, Ismaël Ondias Souna, l’ancien directeur général de la Société équatoriale de mines (SEM), Patrichi Tanasa, l’ex-administrateur directeur général de Gabon Oil Company (Goc) soupçonné d’avoir détourné 85 milliards de francs CFA en mois de deux ans.

Renaud Allogho Akoue, l’ancien directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) a également été déféré ainsi que Sandy Ntsame Obame, attachée de cabinet du président de la République, assistante du porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni.

Poursuivis en matière criminelle pour de détournements de biens publics dont ils sont soupçonnés, les prévenus sont placés en détention préventive en attendant le jugement censé intervenir au plus tard 2 ans après avoir trop trainé. Mais avant ce procès, certains avocats d’accusés ont dénoncé les multiples violations de lois ayant émaillé la procédure.

«Ce que l’on peut noter dans cette procédure rocambolesque, c’est tout sauf une procédure judiciaire pour deux raisons : une enquête pénale a pour but de rechercher les preuves, les auteurs de l’infraction. L’enquête n’a jamais eu pour but de rechercher une infraction. Or, qu’est-ce qu’on constate, on a arrêté une vague de personnes et on cherche dans leur vie ce qui peut constituer une infraction. C’est une atteinte à la présomption d’innocence», a déploré maître Anges Kevin Nzigou et de poursuivre.

«En principe lorsqu’une infraction est dénoncée les OPJ la constatent et la Cour de comptes. Dans le cas d’espèce, toutes les personnes inculpées n’ont aucun arrêté de la Cour de comptes qu’ils aient un trou dans leur comptabilité. On parle de suspicions sur la base de rien. Donc on n’est pas dans les conditions d’ouverture d’une enquête, mais dans un règlement de comptes. À partir de ce moment, ce n’est plus de la justice».

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Léon Nkogue dit :

    Et les Bongo dans tout ça ? Ne nous dites pas qu’ils sont blancs comme neiges ?

  2. Gayo dit :

    Je suis triste pour mon collègue Tanasa. Est-ce qu’on peut-être autre chose que pourri lorsqu’on veut servir son pays au plus haut niveau dans le régime d’Ali Bongo. Même un ange pour y rester, tu devras faire des actes de démons. Tanasa est un enfant. C’est Alihanga qui l’a manipulé depuis le début et lui s’est dit que c’est Ali Ali Bongo qui voulait ça. Alihanga est dehors pourquoi? Lui qui a monté ce réseau mafieux doit prendre la pertuité.

    • FINE BOUCHE dit :

      Il est vraiment dommage de trouver qq excuses à cet ENFANT qui fait dans le détournement de fonds, un jour il sera un homme cet ENFANT. C’est comme ces enfants qui volent et tuent qui l’on excuse et dont les parents vont payer pour les faire libérer puis ils sont embauchés dans la police sans qualification sans concours et on s’étonne d’avoir la police que nous avons. Un voleur reste un voleur

  3. Olako dit :

    Le vent change toujours de direction. Qui aurait cru que le tout puissant directeur de Gabon oil compagnie et Sogara serait accueilli à sans famille. Quant tu étais convoqué dans son bureau pour une demande d’explication, il fallait te mettre à genoux. Le bureau était un hôtel pour les filles qui souhaitaient une augmentation de salaire. Ah les ajeviens, les mogabo, Ali bongo n’a pas de chance

  4. Obati dit :

    Pourquoi tant d’humiliation sur Patrichi, il n’est pas le seul voleur de la République.
    Qu’on arrête tous les voleurs au lieu de choisir seulement les faibles. Depuis 2009, tout le monde profite de la naïveté d’alibongo pour s’enrichir. Et laccruche dans tout ça ?

    • FINE BOUCHE dit :

      Quand on veut jouer dans la cour des grands il ne faut pas être un petit voire un faible. Pas vu pas pris, mais là il va payer pour beaucoup de monde, c’est en cela qu’il faut toujours un leader et non un suiveur même dans les bêtises.

  5. Ikobey dit :

    Je connais des retraités qui ont eu leur pension volée.
    Renaud Allogho Akoue pourra-t-il nous apprendre quelque chose ?

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