Certains établissements de la capitale ont mis en place leur propre dispositif de lutte et de prévention contre les violences en milieu scolaire. Au lycée Léon Mba, des agents de sécurité payés par les parents d’élèves ont été déployés dans l’établissement pour prévenir tous risques.

Des agents de sécurité payés par les parents d’élèves ont été déployés au Complexe Léon Mba. © Capture d’écran/Gabon24

 

Alors que le gouvernement tarde à mettre sur pied son système de prévention et de lutte contre les violences en milieu scolaire, annoncé dès 2016 et censé être porté par les forces de l’ordre et les autorités judiciaires, certains établissements du pays se débrouillent comme ils peuvent pour assurer eux-mêmes la sécurité de leurs élèves, enseignants et personnels administratifs. C’est le cas du complexe Léon Mba de Libreville qui, à l’initiative de l’association des parents d’élèves, a déployé une équipe de jeunes hommes à l’entrée de l’établissement et en son sein.

Vêtus de gilets orange, jaune ou vert, ces agents de sécurité sont censés dissuader les élèves violents et prévenir d’éventuels actes de violence à l’intérieur et aux abords du complexe. Leur travail consiste concrètement à procéder à la fouille des cartables et poches des élèves pour éviter que n’entrent dans l’établissement armes, drogues et alcool. En cas de bagarres, ils sont également amenés à agir, précise l’un d’eux à la télévision Gabon 24.

Étant une initiative propre des parents d’élèves, ces agents de sécurité sont donc rémunérés par les différentes associations des parents d’élèves du complexe Léon Mba. Toutefois, il subsiste quelques doutes au sujet de la probité morale de ces agents de sécurité d’un nouveau genre. Des enquêtes ont-elles été menées avant leur embauche ? Qui répondra d’eux en cas de bavure, alors que les responsables des établissements du complexe semblent clairement les avoir adoptés, de même que le ministère de l’Éducation nationale ?

Qu’à cela ne tienne, ces dernières années, plusieurs incidents violents perpétrés par les élèves ont été enregistrés dans des lycées et collèges à travers le pays. C’est notamment le cas, en 2016 et en 2017 des meurtres à l’arme blanche de deux élèves au lycée Léon Mba de Libreville et au CES Édouard Ekogha Mengue d’Oyem.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. moundounga dit :

    Bjr. vous ^pariez combien que l’état va vouloir contourner cette mesure car se sentant lésé dans sa prérogative de protection des biens et des personnes. Les populations du pont d’Akébé s’en souvienne. Amen.

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