Bien qu’ayant octroyé le statut de partie civile à l’État gabonais dans l’affaire dite des biens mal acquis (BMA), la Cour d’appel de Paris a rejeté mardi la demande de levée de mise en examen faite par certains des neuf enfants d’Omar Bongo suspectés de recel de détournement de fonds publics au Gabon.

Neuf des enfants d’Omar Bongo, dont Pascaline Mferri Bongo (extrême droite), restent mis en examen en France. © D.R.

 

Ils n’ont pas eu la même «chance» que l’État gabonais qui, après plusieurs années de déni des détournements attribués à Omar Bongo, a fini par acquérir le statut de victime dans le cadre de l’affaire dite des biens mal acquis. Mardi 14 mars, la Cour d’appel de Paris a rejeté la demande d’annulation de mise en examen faite par certains enfants du défunt président. Ceux-ci restent donc toujours dans le viseur de la justice française.

Entre mars et juillet 2022, neuf enfants d’Omar Bongo ont été mis en examen en France. Il s’agit de Pascaline Mferri Bongo, Omar Denis Junior Bongo, Jeanne et Joseph Matoua, Grâce, Betty, Arthur et Hermine Bongo. La justice française les soupçonne d’avoir bénéficié d’un important patrimoine immobilier «frauduleusement» acquis par leur père, lors de son règne de près de 50 ans.

Les neuf demi-frères et demi-sœurs d’Ali Bongo sont officiellement poursuivis par le parquet national financier pour recel de détournement de fonds publics, corruption active et passive, blanchiment et abus de biens sociaux. Le patrimoine immobilier français des Bongo est évalué par la justice «à 85 millions d’euros», selon Me William Bourdon et Apolline Cagnat, avocats de Transparency International.

 

 
GR
 

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