Bourses en retard : colère et mobilisation des étudiants des centres professionnels devant l’ANBG

La situation des étudiants bénéficiaires des bourses de l’Etat est de plus en plus préoccupante. Le retard de paiement, qui perdure, est à l’origine d’un mouvement d’humeur initié ce lundi 22 septembre par les étudiants des Centres multisectoriels de formation et d’enseignement professionnel (Cimfep). Pour manifester leur désarroi après 11 mois d’attente du versement de leur bourse, le collectif représentant ces apprenants s’est réuni au siège de l’Agence nationale des bourses et stages du Gabon (ANBG), à Libreville.

Des étudiants des Centres de formation professionnelle manifestant devant le siège de l’ANBG, ce lundi 22 septembre 2025. © D.R.
Les étudiants en cycle BTS issus de divers centres de formation professionnelle du pays, notamment les Centres professionnels des Technologies de l’information et de la communication (TIC) de Nkok, des Centres internationaux multisectoriels de formation et d’enseignement professionnel (Cimfep) de Mvengue, de Koulamoutou, d’Oyem et de Port Gentil, regroupés en Collectif, ont dénoncé ce lundi 22 septembre, la situation préoccupante relative à leurs bourses. Depuis onze (11) mois, pour certains, ils ne sont pas entrés en possession de cette allocation d’étude. Ce qui les a amenés à interpeller les autorités à travers un mouvement d’humeur.
Manifester leur colère et leur frustration
Ces apprenants affirment être privés de leurs bourses depuis déjà neuf mois, cette année, sans oublier un arriéré de deux mois restant sur l’année précédente. Soit près de onze mois de retards cumulés. Face à ce constat, les représentants des étudiants des Centres professionnels ont décidé de se mobiliser en Collectif afin de manifester leur colère et leur frustration devant le siège de l’ANBG. Ceci sans obtenir des réponses claires ni de dates précises de versement de ces fonds.
Avant cette étape, les représentants du Collectif assurent avoir multiplié les démarches auprès de l’Agence. Cependant, elle n’a garanti aucune résolution. Ils expliquent que certains centres, tels que celui des TIC, ont même déjà entamé la deuxième moitié de la dernière année du BTS, sans que les bourses attendues aient été versées. Pour eux, ce désintérêt manifeste des dirigeants de l’ANBG est le témoignage d’un mépris des droits des étudiants et un dysfonctionnement grave dans la gestion de ces aides financières.
Les droits des étudiants doivent être une priorité
Ainsi, les bénéficiaires précisent que ces bourses sont essentielles à leur réussite et à leur quotidien, car elles leur permettent d’assurer des dépenses vitales telles que payer le logement, le transport ou le matériel nécessaire à leur formation. «Ces bourses pouvaient nous aider à terminer nos formations. Ça peut aider certains à payer le logement, le taxi, à renforcer le matériel», a déclaré un des manifestants.
Dans ce sens, pour eux, cette pénurie financière crée une insécurité qui menace la poursuite de leurs études et leur avenir professionnel. Ils estiment dans le même que la situation actuelle révèle la nécessité d’une réforme profonde et d’une meilleure gouvernance au sein de l’ANBG.
En clair, il est urgent d’assurer une transparence et une régularité dans le versement des bourses pour restaurer la confiance des étudiants. Ceci d’autant plus que les droits des étudiants doivent être une priorité, et qu’un dialogue efficace entre autorités et bénéficiaires est indispensable pour éviter que ces retards ne compromettent les parcours scolaires et professionnels de ces jeunes gabonais.
Pendant ce mouvement, des forces de l’ordre ont néanmoins été déployées pour disperser ces étudiants mécontents ayant barricadé l’entrée de l’Agence.

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