Ancienne présidente de l’Union des femmes du Parti démocratique gabonais (UFPDG), ancien ministre, Victoire Lasseni Duboze, a lancé un appel, le 25 octobre, aux autorités et aux leaders religieux du Gabon à propos du bras de fer né des mesures barrières. À travers ce texte que Gabonreview diffuse intégralement ci-dessous, elle demande des solutions pour ramener la sérénité et la paix dans le pays, «la compréhension du gouvernement face au besoin spirituel du peuple…», assurant que «dans les lieux de culte, les mesures barrières seront les mieux respectées à cause de la sagesse et du discernement que procurent les livres sacrés et qui invitent à la discipline selon Dieu et à prier pour les autorités».

Victoire Issembé épouse Lasseni Duboze. © Capture d’écran

 

«Chers compatriotes, chers frères et sœurs, chers mères et pères, chers enfants, chers amis,

Je suis Victoire Issembé épouse Lasseni Duboze. Mon message de ce jour s’adresse aux autorités, notamment le président de la République, Son excellence Ali Bongo Ondimba, qui, et si mes souvenirs sont intacts, a honoré les catholiques en participant à Rome, en Italie, à la cérémonie de canonisation des deux papes. J’y étais. Je m’exprime ici concernant la situation que nous avons actuellement car, moi-même, comme beaucoup d’autres, nous pensons que prier est une nourriture qui nous permet entre autres raisons d’acquérir des valeurs et de respecter principes du mieux vivre ensemble.

Du vivant du président Omar Bongo Ondimba, la toute première fois qu’il m’avait été donné la parole en Conseil des ministres, c’était pour faire le plaidoyer devant mes collègues membres du gouvernement face à sa volonté de voir le nom de Dieu figurer dans la Constitution gabonaise.

Chers compatriotes, allez lire le préambule de cette Constitution et vous y trouverez le nom de Dieu en bonne place. Le président Omar Bongo Ondimba, dans un de ses derniers discours, avant d’être rappelé à Dieu, a laissé un message prophétique dans la mémoire collective en déclarant, je cite : «Gabonais nous sommes, Gabonais nous resterons. Pensons à notre pays, pensons à notre jeunesse. Nous croyons en Dieu et Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire. Il nous observe, il dit amusez-vous  et le jour où il voudra aussi nous sanctionner, il le fera. Que Dieu protège le Gabon, je vous dit merci». Fin de citation. Oui, Dieu ne nous a pas demandé de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire. En homme croyant qu’il était, c’est en ces mots qu’il concluait son discours devant l’élite politico-juridico-spirituo-economico-financière du Gabon, venu lui souhaiter, sans le deviner, au palais présidentiel, leurs derniers vœux de nouvel an. C’était en 2009.

Dans la problématique actuelle, les lieux de culte sont moins nocifs pour les populations que les marchés, les grandes surfaces, les bus, les taxis, toutes ces structures et même les temples initiatiques qui reçoivent le peuple et quelle horde de peuple !

Dans les lieux de culte, les mesures barrières seront les mieux respectées à cause de la sagesse et du discernement que procurent les livres sacrés et qui invitent à la discipline selon Dieu et à prier pour les autorités.

Dans les moments que nous vivons, les hommes et les femmes ont besoin de cette nourriture spirituelle autant que le corps a besoin de nourriture pour vivre. Je demanderai la compréhension du gouvernement face au besoin spirituel du peuple afin que le corps religieux puisse accomplir sa mission au travers de la parole et de la prière, pour la paix de la ville et du pays. Nous sommes nombreux à être convaincu du respect des dirigeants religieux qui ont prévu toutes les mesures et gestes barrières pour sauvegarder la bonne santé de leurs fidèles.

Demander aux gens de passer systématiquement par le test Covid-19 pour avoir accès à l’église ou dans les lieux de culte ou à la mosquée est une hérésie quand on sait aussi que 30 minutes après le test, on peut contracter le virus. Les dernières mesures du gouvernement allant jusqu’à s’immiscer dans le paiement des dimes et des offrandes donnés librement par tout croyant, sauf exception de quelques plaisantins, suscitent des questionnements quand on ne sait pas à quoi ni à qui profiteront les 5000 francs de dépistage, exigé à chaque fois qu’un fidèle voudra se rendre au culte, surtout aussi quand on intègre que la prière est un rituel du vendredi pour les uns et dominical pour les autres, sans compter les fréquentations libres à chacun, selon les situations et l’état de son cœur, parfois, pour aller faire des offrandes aux indigents assis à la sortie des lieux de culte. Ce peut être vu comme une cruauté face aux petits portefeuilles de nos concitoyens qui veulent honorer Dieu à travers leur argent.

A mon sens, si pour punir un ou deux pasteurs, le gouvernement généralise ce qui apparaît visiblement comme une sanction à toutes les églises et à tous les lieux de culte, on induit en erreur ceux qui ont la lourde charge d’annoncer ces mesures qui ont été livrées tout dernièrement et qui donnent le sentiment d’un bras de fer entre le gouvernement et les lieux de culte qui sont la bouée de sauvetage, la bouffée d’air de nombreux compatriotes dans leur quête de connexion avec Dieu.

Pour terminer, c’est le lieu pour moi, en tant que citoyen d’être honnête, de féliciter le pouvoir pour les résultats obtenus face à cette pandémie aux antipodes des prévisions de l’OMS qui avait annoncé qu’il y aurait des milliers de morts en Afrique. Et c’est le lieu aussi pour moi de reconnaître que sans la prière à Dieu, sans les genoux fléchis devant Dieu, on ne sait pas ce qui serait advenu de notre pays. Parfois dans d’autres circonstances, on a vu la puissance de la main de Dieu dans notre pays. Ça, il faut le reconnaître. Chaque Gabonais en son âme et conscience doit intégrer que le virus existe et qu’il faut, pour lui-même, et pour les autres préserver la vie, ce bien précieux que Dieu nous a donné.

Je lance donc un appel aux autorités et aux leaders religieux pour trouver une solution, le plus rapidement possible, afin de ramener la sérénité et la paix si chère à notre pays.

La date du 25 octobre qui fait ce bras de fer doit être maintenue parce que Dieu est au-dessus de tout. La date du 30, qui ne correspond pas dans le calendrier des chrétiens à une date qui mérite d’être retenue. Le 25 annoncé par les chrétiens, contredit par l’autorité qu’est l’Etat, ne doit pas être le point d’achoppement. Que chacun éteigne son égo. Il ne s’agit pas de vilipender un individu, mais de comprendre la nécessité générale pour les peuples chrétiens de respecter ce que le Saint-Esprit a mis dans le cœur de ses serviteurs.

Les serviteurs qui officient ne sont que des ambassadeurs, mais le président des présidents est l’Eternel, le Dieu d’Abraham qui, en chœur avec les croyants du Gabon, disent heureuse la Nation dont l’Eternel est Dieu.

Je voudrais rappeler ici que le président Léon Mba, le premier président du Gabon, le père de l’indépendance, sur son lit de mort, devant témoin, avait confié le Gabon entre les mains de Dieu.

Je vous remercie, mes chers compatriotes. Que Dieu nous garde et bénisse notre cher et beau pays, le Gabon».

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Merci pour votre gentil et doux message, Mme Victoire Lasseni Duboze. Mais votre message est pour nous, OPPOSANTS RADICAUX AU RÉGIME SATANIQUE DES BONGO-VALENTIN, comme un SOMNIFÈRE. Nous ne voulons pas être drogué par des pseudos messages de réconciliation nationale. Il y en a eu combien de telles initiatives depuis l’arrivée de ces Bongo au pouvoir avec la bénédiction de la France et du Maroc ? Nous sommes fatigués de ces messages soporifiques.

    Les Bongo-Valentin doivent partir du pouvoir au Gabon. Pas de place et de pitié pour des assassins-voleurs et usurpateurs. Un point c’est TOUT.

  2. Serge Makaya dit :

    Mme Victoire Lasseni Duboze, vous qui êtes aussi chrétienne comme la plupart des membres de ce régime illégitime, posez leur cette question: quand ils vont mourir, leur cercueil ne va t’il pas entrer dans une église chrétienne pour les obsèques, les funérailles ? A Ntare Nzame !! Ces gens se maudissent eux-mêmes. Pitié. Ils ont la chance que les chrétiens pardonnent toujours les péchés.

    C’est une honte pour les démons de ce régime pourri et sanguinaire. Dieu voit tout le MAL qu’ils font aux chrétiens. Qu’ils ne soient pas surpris des retombées. Ça risque d’être très grave. A Ntare Nzame !!

    Serge Makaya retourne à son corps de garde. Spirituellement avec les chrétiens qui sont BONS toujours… Sauf les FAUX CHRÉTIENS PROTESTANTS qui marchent avec le régime SATANIQUE DES BONGO. A NTARE NZAME !!

  3. Milangmissi dit :

    J’ai imprimé ce texte, dans 20 ans on en rigolera, un ramassis de salmigondis pour soit disant jouer la dame qui apaise. C’est ridicule!!! La lettre transpire la duplicité, la volonté de se montrer. J’espère que Sylvia et nourredin lisent la presse nationale ou que vous avez envoyé une copie, ça peut payer pour le prochain remaniement.
    Mme Duboze le Gabon a été classé 36e sur les 55 pays africains dans la gestion de la crise faut arrêter de vous applaudir.
    Rien d’étonnant de la part d’une ancienne collaboratrice d’omar bongo qui était un assassin notoire au même titre que son fils, nous n’oublierons jamais les massacres perpétrés lors de la présidentielle de 1993.
    “La suprême bassesse de la flatterie, c’est d’encourager l’ingratitude.” Victor HUGO

  4. Giap EFFAYONG dit :

    Cette pauvre femme est mûre pour l’esclavage,y compris l’esclavage sexuel.

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