L’Organisation des mathématiciens et enseignants du Gabon (Omega) a animé une conférence-débat, le 15 septembre 2018, à l’École normale supérieure sur le thème : «quelles pratiques enseignantes pour une refondation d’un élan scientifique dans notre pays».

Réflexion pour la refondation d’un élan scientifique. © Gabonreview

 

Pour la deuxième année consécutive, les enseignants de mathématiques et les pédagogues réunis au sein de l’Organisation des mathématiciens et enseignants du Gabon (Omega) se sont retrouvés le 15 septembre, pour réfléchir sur les pratiques enseignantes capables de refonder l’élan scientifique au Gabon, via l’enseignement des mathématiques.

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L’objectif de cette rencontre est de proposer des outils et stratégies pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement de cette discipline et du rendement de l’éducation au Gabon. Il s’agit d’établir avec franchise les responsabilités dans l’échec de l’enseignement des mathématiques dans les lycées et collèges.

«Nous nous sommes interrogés à nouveau sur : l’objectivité et la pertinence de nos critères d’orientations, la qualité de nos enseignements et nos évaluations, l’application partielle du programme HPM dans notre pays, les voies et moyens de faire intéresser le plus grand nombre d’élèves aux sciences», a confié Joachim Ondjila Ognele, inspecteur pédagogique et membre fondateur d’Omega.

Selon les initiateurs du café mathématiques, le système actuel n’accorde que très peu d’importance aux séries scientifiques. «Les statistiques scolaires de l’année académique 2016-2017 montrent que sur toute l’étendue du territoire national, on comptait 4 353 élèves en seconde scientifique contre 16 215 en seconde littéraire (soit 21% des élèves en secondes scientifiques) ; 2 627 élèves en premières scientifiques contre 13 853 en séries littéraires (soit 16% des élèves en premières scientifiques) et 2 236 élèves en terminales scientifiques contre 12 781 en terminales littéraires (soit 15% des élèves en terminales scientifiques)».

Pourtant, d’après un rapport de l’OCDE sur l’éducation publié en 2017, les diplômés des filières scientifiques bénéficieraient de meilleures perspectives d’emploi. Malheureusement, le système actuel n’est pas prédisposé à capter ces «perspectives». Car, «20% des élèves admis en classe de seconde sont orientés en série scientifique contre 80% en seconde littéraire, avec parfois des orientations plus tard en série littéraire sur les 20%».

Si l’on veut offrir un horizon dégagé aux futurs bacheliers, en termes d’emploi, l’inversion des volumes d’orientation du système actuel serait un bon point de départ. Mais cela appelle à des réformes structurelles volontaristes. Peut-être que la task force de l’Education, créée en août dernier, a pris en compte cette réalité dans son rapport remis à Ali Bongo le 14 septembre 2018.

 
GR
 

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