Le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, séjourne depuis le 24 mai à Yaoundé, la capitale camerounaise, où il conduit une délégation dans le cadre des travaux de la première session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière et de la deuxième session de la Commission ad hoc des frontières entre les deux pays.

Le ministre Lambert-Noël Matha avec sa délégation, ses homologues camerounais et les experts à l’issue de la première journée des travaux. © D.R.

 

Une session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre le Cameroun et le Gabon s’est ouverte le 24 mai à Yaoundé, la capitale camerounaise, en présence d’une forte délégation gabonaise conduite par le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha. Les travaux sont placés sous la co-présidence du ministre gabonais et de son homologue camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.

L’objectif est de trouver des solutions communes aux problèmes rencontrés à la frontière entre ces deux États voisins. Ce qui permettrait de prévenir le risque de différends entre les États notamment dans un contexte marqué par la montée du terrorisme et les trafics en tous genres.

Couplés à ceux de la Commission ad hoc des frontières, les travaux, qui dureront trois jours, se penchent sur les mécanismes de régulation des flux humains, économiques et commerciaux entre les deux pays partageant une frontière terrestre de quelque 300 kilomètres, avec parfois des familles communes situées de part et d’autre des limites. La rencontre de Yaoundé est de ce fait une occasion pour réactiver la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière mise sur pied en septembre 2012, mais qui connait encore une certaine léthargie.

En ouverture des travaux, Lambert-Noël Matha a indiqué que la sécurité à la frontière commune devrait être le résultat d’une politique commune concertée de sécurisation «non seulement de nos espaces géographiques mais aussi de nos populations». Le ministre de l’Intérieur estime que les points inscrits à l’ordre du jour sont importants à plus d’un titre dans la mesure où le principe de la libre-circulation des personnes et des biens, réaffirmé par le sommet des chefs d’Etat de la Ccommunauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) du 31 octobre 2017, à Ndjamena au Tchad, a du mal à prendre corps.

Pour sa part, Paul Atanga Nji a invité les participants à procéder à une évaluation de la situation sécuritaire à la frontière commune afin de proposer aux plus hautes autorités du Gabon et du Cameroun une feuille de route dans la lutte contre l’insécurité. Un point d’honneur a été mis sur le braconnage qui, selon le ministre camerounais, représente «une menace grave à la sécurité de nos deux pays».

A noter que malgré le traité instituant la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Cemac dont font partie le Cameroun et le Gabon, l’entrée dans l’un et l’autre pays reste conditionnée par l’obtention de visa, le tout couplé aux tracasseries policières et douanières freinant l’intégration sous régionale.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Lavue dit :

    Une scène théâtrale de plus, pourquoi pas? Faut bien montre aux pauvres populations, victimes des turpitudes des politiciens africains, qu’on travaille.
    Derrière tout cela ce sont les frais de mission à se partager pour les uns et le détournements des budgets alloués pour d’autres. Rien de substantiel n’en sortira. Les habitudes sont une seconde nature, elles ont surtout la vie dure.
    On reprendra les mêmes sujets dans 3 à 5 ans et vous verrez que rien n’aura changé.
    Qui veut parier?

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