Un important épisode pluvieux a frappé le pays dans la soirée du 27 novembre dernier et de nombreux dégâts ont été relevés. Selon le président du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique Centrale, (Roscevac), Nicaise Mouloumbi, ces menaces sont le signe que le Gabon vit manifestement de plus en plus des conséquences du réchauffement climatique. Dans ce propos recueilli, le 2eme vice-président du Conseil économique social et environnemental, souhaite que la prévention des risques naturels et de la météorisation des infrastructures socio-économiques se fasse davantage et partout dans les provinces par l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos).

Le président du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique Centrale, (Roscevac), Nicaise Mouloumbi. © D.R.

 

Depuis quelque temps, notre pays est en proie à des fortes pluies occasionnant des crues et des éboulements de certains axes routiers. Peut-on y voir une manifestation du réchauffement climatique ?

Au regard des fortes pluies qui s’abattent sur les agglomérations du Gabon et des éboulements des infrastructures économiques, entre autres certains axes routiers à Mouila et à Okolassi avec des impacts sociaux graves (défaillance des installations de la SEEG y compris des coupures d’eau potable dans les ménages pendant des jours), je peux confirmer sans risque de me tromper que notre pays vit manifestement de plus en plus des conséquences du réchauffement climatique. Aujourd’hui, notre planète est le théâtre de nombreuses menaces naturelles : tempêtes, inondations, etc. Les conséquences des catastrophes naturelles sont souvent dramatiques, tant du point de vue du bilan humain qu’en termes de dommages économiques. Le constat est que la ville de Libreville vit de façon récurrente des mouvements de terrain avec des dégâts considérables et des pertes en vie humaine à cause de la mauvaise urbanisation et des installations anarchiques des populations dans des zones interdites de construction ou de peuplement humain.

En voulant tout justifier par le changement climatique, n’est-on pas en train d’exempter l’activité anthropique ?

De manière indépendante, aucun événement climatique ne peut être attribué en tant que tel au changement climatique. Toutefois, certains travaux de recherches scientifiques établissent que les changements climatiques viennent modifier la probabilité d’occurrence de certains aléas. Cela concerne les précipitations intenses dans nos provinces et la hausse du niveau de la mer ainsi que les vagues de chaleur en exponentielle à Libreville. Dans notre pays, les évolutions attendues pour les pluies extrêmes sont variables géographiquement avec cependant une tendance générale qui se dessine par une augmentation de la quantité de pluie.

Dans le cas des inondations avec des mouvements de terrain et des éboulements de certains axes routiers, je considère qu’elles se font ainsi à des échelons emboîtés, à la fois à l’échelle du bassin hydrographique, du bassin versant et du territoire à risque important d’inondation sans une réelle prise en compte des démarches d’aménagement durable des territoires par les sociétés et compagnies d’ingénierie foisonnantes sous l’ère du régime précédent. C’est pourquoi, j’estime que la prévention des risques naturels et de la météorisation des infrastructures socio-économiques doit se faire davantage et partout dans nos provinces par l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos) qui est un établissement public à caractère scientifique, technologique et environnemental pour terminer sur ce chapitre c’est la preuve de la mal gouvernance du pouvoir déposé par le CTRI, preuve du coup de libération.

 
GR
 

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