Réunis à la faveur d’un sommet extraordinaire lundi, les chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC ont décidé de la suspension immédiate du Gabon et du transfert du siège de l’organisation sous-régionale de Libreville à Malabo, en Guinée équatoriale. Un délai d’un an a été donné aux militaires pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Le siège de la commission de la CEEAC a été délocalisé de Libreville (photo) à Malabo, en Guinée équatoriale. © D.R.

 

Il fallait s’y attendre. Sans surprise, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a condamné lundi 4 septembre le coup d’État au Gabon. Réunis à la faveur de la 4e session extraordinaire de leur Conférence à Djibloho, en Guinée équatoriale, les chefs d’État et de gouvernement ont décidé de «suspendre, avec effet immédiat, la participation de la République gabonaise de toutes les activités de la Communauté, jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel». Le 31 août dernier, le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedad Verissimo, avait rappelé que le coup de force des Forces de défense et de sécurité gabonaises violait le Traité de l’organisation.

Aussi, le Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax) initié par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président équato-guinéen, a-t-il invité, sans le citer, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), à rétablir la situation «dans les plus brefs délais». «Un délai d’un an a été accordé pour réactiver le processus politique en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel», précise sur X (ex-Twitter) le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue. 

Au cours de cette rencontre à laquelle a pris part Abdou Abarry, Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de l’Unoca, il a également été décidé de délocaliser provisoirement le siège de la CEEAC à Malabo, en Guinée équatoriale. Dans la foulée, conformément à l’article 7.3 du Règlement intérieur, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a hérité de la présidence de l’organisation qui était assurée par Ali Bongo avant le coup d’État.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Du n’importe quoi. Qui suspend le Gabon? Le Cameroun, dirigé par un mort-vivant? La Guinée Equatoriale dirigé par un dictateur mourant? Le Tchad dirigé par celui qui tua son père pour occuper le poste? La Centreafrique somnambule sans Etat? Le Congo Brazzaville dirigé par un assassin en pleine démocratie? La RDC, un pays où on fait travailler des enfants dans des mines. Quel est ce bordel. Bon sang! Allez le Gabon n’a pas besoin de vous. Pardieu!

  2. Gayo dit :

    Sérieux! Donc ces sorciers étaient silencieux quand Ali Bongo martyrisaient le peuple pour apres vouloir punir le peuple gabonais d’avoir dégagé ce régime tyrannique? Que Dieu vous humilient comme il a humilié Ali Bongo hommes iniques.

    Pourtant il s’agit d’une région où la plupart des pays sont des dictatures. Il transfert le siège où? Dans un pays dictatorial ou le despote Obiang Nguema se prépare a laisser le pouvoir comme héritage a son fils. Tout un symbole.

  3. Gayo dit :

    On peut sortir de ce syndicat de dictatures. LE Gabon n’en est plus une comme le Cameroun, le Congo et la Guinée Équatoriale.

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