Si la douzaine de projets intégrateurs prioritaires présentée à Paris en 2020 est en cours de matérialisation, le Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac) a récemment identifié 12 nouveaux chantiers bientôt présentés aux investisseurs internationaux en vue de leur financement.

Le Pr Michel-Cyr Djiena Wembou, secrétaire permanent du Pref-Cemac, le 23 février 2023, à Brazzaville. © D.R.

 

Ils l’ont assuré la semaine dernière lors de la 6e Réunion du comité de suivi de la mobilisation des financements et de la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires de la Cemac, le premier programme dont les 11 projets avaient été présentés en 2020 lors de la Table ronde de Paris (France) est une réussite. Alors que la plupart sont en voie de lancement effectif sur le terrain, les plus hautes autorités du Pref-Cemac ont décidé de mettre en place un deuxième programme qui sera soumis à la communauté internationale dans les prochains mois. Objectif : «mobiliser les ressources nécessaires pour compléter nos propres efforts nationaux», a expliqué, le 23 février dernier, Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais de l’Économie et des Finances, par ailleurs président du comité de pilotage du Pref-Cemac.

Pour ce deuxième programme, 12 nouveaux chantiers ont été identifiés sur les 126 projets examinés contenus dans la deuxième phase du Programme économique régional (PER). Il s’agit de : l’aménagement du corridor Pointe Noire-Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena Phase 2 (3 sections CD 13) ; l’aménagement et bitumage de la route Kélo-Pala-Léré-Frontière Cameroun Phase 2 (Tchad-Cameroun) ; l’aménagement et bitumage de la route Kougouleu-Medouneu-Frontière Guinée équatoriale sur un linéaire de 168 km (Gabon-Guinée équatoriale) ; la construction du prolongement du chemin de fer entre Ngaoundéré et N’Djamena (Cameroun/Tchad) ; la construction du tronçon manquant Ndende-Dolisie entre le Gabon et le Congo (dernière phase) ; la construction des voies d’accès routier au pont route-rail sur le fleuve Congo (Congo/RDC) ; les aménagements fluviaux et portuaires sur le fleuve Congo et ses affluents (CD 13) ; la connexion électrique Grand Poubara et Imboulou (580 km) (Gabon-Congo) ; l’interconnexion électrique entre le Cameroun (Bertoua) et la RCA (Boali) ; la construction d’un port sec à Ebibeyin dans la zone des trois frontières (Cameroun-Guinée équatoriale-Gabon) ; la construction du port sec de Ngueli (Tchad-Cameroun), l’appui au développement intégré de la filière bois dans le bassin du Congo.

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Respect des critères internationaux

«Ces 12 projets respectent les critères de premier ordre internationalement reconnus à savoir : leur caractère intégrateur (au moins deux pays bénéficiaires), leur maturité (étude de faisabilité réalisée, avant-projet sommaire et avant-projet détaillé disponibles), leur nature (projets d’investissement, projets de développement déjà pris en compte dans les programmes nationaux des États membres), et l’intérêt qu’ils présentent au regard des enjeux économiques de la sous-région, des prescriptions des divers Sommets des chefs d’État de la Cemac, du Plan de relance communautaire post-Covid-19 des économies de la sous-région, et, enfin, de la mise en œuvre rapide et concertée de la Stratégie communautaire d’import-substitution des produits du cru de la Cemac», a noté Jean-Baptiste Ondaye.

Le Pr Michel-Cyr Djiena Wembou, secrétaire permanent du Pref-Cemac, a précisé que ces nouveaux projets sont répartis autour de quatre axes : le développement des infrastructures physiques en soutien au développement et à la compétitivité des économies de la sous-région, le renforcement de la production d’une énergie stable bon marché et accessible aux populations de la Cemac, la promotion du marché unique pour renforcer l’intégration commerciale et la diversification économique propice à la densification de la base productive, à la croissance et au développement. 

 

 
GR
 

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