Les travaux du Comité régional de l’origine tenus à Douala, du 20 au 24 février, ont permis d’agréer les 70 produits présentés par le Gabon. Si les produits camerounais étaient les seuls à être estampillés « vente en zone Cemac », les produits gabonais le seront désormais.

Horpy Chancia Obone Assoumou, représentant le Gabon à Douala. © D.R.

 

Les lubrifiants pizolub seront désormais estampillés « vente en zone Cemac ». © D.R.

Le Gabon vient de réaliser une belle moisson à l’issue des travaux du Comité régional de l’origine, tenus à Douala, au Cameroun, du 20 au 24 février. 304 produits issus de 5 des 6 pays de la zone Cemac étaient en lice pour l’obtention de ce sésame. Le Gabon en a présenté 70 qui ont tous reçu un avis favorable.

Ces produits composés essentiellement de marques de peinture, de lubrifiant, d’agroalimentaire et de matériaux de construction ont, à en croire les experts, répondus aux critères communautaires, dont les plus essentiels sont avoir au moins 40% de matières premières locales et au moins 30% de la valeur ajoutée. Une belle première cohorte pour le pays qui dit se mettre au travail afin de présenter d’autres produits lors des prochaines réunions. «Les travaux du Comité d’origine au niveau régional étant achevés, les 70 demandes du Gabon ont reçu un avis favorable. Ce qui est encourageant et qui donne un sentiment de satisfaction», a déclaré Horpy Chancia Obone Assoumou, directeur du Commerce extérieur, représentant le Gabon.

Désormais, ces produits qui bénéficient des avantages du tarif préférentiel vont circuler librement dans l’espace Cemac. Un excellent appel d’air pour le Gabon qui envisage de présenter plus de produits lors des prochaines assises du Comité régional de l’origine. «Il faudrait qu’au prochain comité, on soumette plus de 70 demandes. Le travail qui reste à faire est d’encourager les opérateurs économiques et expliquer les avantages qui sont liés à ces tarifs préférentiels», a indiqué Horpy Chancia Obone Assoumou,

Le Comité se réunit deux fois par an avec pour mission d’agréer sur la base des dossiers présentés, les produits présentés par des entreprises implantées dans la sous-région. Le mécanisme a été institué en 2008 par le conseil des ministres de la Cemac afin d’accélérer le processus d’intégration sous-régionale.

Cependant, les pays ont timidement mis en place leurs comités nationaux si bien que seuls les produits fabriqués au Cameroun, 322 environ, portent la mention vente en zone Cemac. Pourtant, ce mécanisme est une attractive fenêtre d’opportunités pour les entreprises. «Le Comité de l’origine donne quitus à un produit de pouvoir circuler dans les 6 États. Cette approche permet de reconnaître l’originalité du produit, et de concéder à ce produit un marché qui soit le plus large possible», a souligné Michel Niama, commissaire au marché commun. «Cela est nécessaire pour une entreprise, car plus vous pouvez vendre, plus l’entreprise a des perspectives de croissance», a-t-il ajouté. Pour les industriels gabonais, obtenir cet agrément est une voie d’accès à un marché de plus de 50 millions de consommateurs. Par ailleurs, grâce au processus de rationalisation de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Cemac, les industriels bénéficiaires du tarif préférentiel généralisé auront accès à un marché potentiel de près de 180 millions de consommateurs.

 
GR
 

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