L’activité économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est entrée en récession, au deuxième trimestre 2020, par rapport au précédent, dans un environnement international marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de  Covid-19.

L’activité économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est entrée en récession, au deuxième trimestre 2020. © D.R.

 

Mauvais temps pour les économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. Les perspectives économiques au sein de cette sous-région demeurent incertaines du fait des effets de la pandémie de Covid-19, alerte la Banque des États de l’Afrique, dans son rapport de politique monétaire de septembre. «Au troisième trimestre 2020, les pays de la sous-région resteraient en récession, bien que la situation soit susceptible de s’améliorer par rapport au deuxième trimestre 2020 dans la quasi-totalité des branches d’activité, en dehors des services marchands notamment les hôtels et le divertissement (sport et culture)».

En effet, compte tenu de leur poids, les services marchands obéreraient l’activité économique sous-régionale en période de récession. Toutefois, le ralentissement de l’activité serait moins qu’au deuxième trimestre 2020 dans la quasi-totalité des branches d’activité. Ainsi, la levée de certaines mesures de restrictions contribuerait à juguler la dynamique dépressive de l’activité dans la sous-région. Le secteur primaire resterait tout de même en baisse, du fait principalement des activités pétrolières et sylvicoles qui continueraient de pâtir du recul de la demande extérieure des produits de base conjuguée avec la baisse des cours.

Dans le secteur secondaire, l’activité devrait se contracter, mais plus faiblement, grâce à la reprise de l’essentiel du tissu industriel qui entraînerait avec elle la branche électricité, eau et gaz, ainsi que les BTP qui s’orienteraient favorablement en vue de compenser les arrêts observés pendant le deuxième trimestre. Le secteur tertiaire reculerait également de façon moindre, grâce à la résilience des services des télécommunications, du commerce et dans une moindre mesure des transports et la relance des activités hôtelières qui profiteraient de la réouverture progressive des aéroports dans les différents pays, et de la reprise des vols internationaux.

Toutefois, assure la BEAC, l’assouplissement des mesures anti-Covid-19 et les premiers effets des mesures de soutien à l’activité économique prises par les différents gouvernements tempéreraient l’ampleur de cette récession au cours du troisième trimestre.

 

 
GR
 

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