Ce jeudi 18 mai à Kinshasa, des experts la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) et leurs homologues congolais de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) ont eu une séance de travail en vue de réactiver un projet vieux de sept ans : la mise en place effective du Réseau des institutions nationales anticorruption d’Afrique centrale (Rinac).

Photo de famille avec les experts gabonais et congolais, le 18 mai 2023 à Kinshasa. © zoom-eco.net

 

Il était censé être un outil efficace de lutte contre la corruption en Afrique centrale. Pour ce faire, du 7 au 9 octobre, Libreville avait abrité les travaux de lancement au terme desquels le Gabonais Dieudonné Odounga Awissi, alors président de la CNLCEI, avait été installé comme premier responsable de la nouvelle structure sous-régionale. Mais plus de sept ans après, le Réseau des institutions nationales anticorruption d’Afrique centrale (Rinac) n’a pas lancé ses activités. Ce qui n’est pas pour plaire aux autorités congolaises qui ont accueilli, jeudi 18 mai, une séance de travail y relative.

Jean Faustin Ndomba transmettant officiellement les documents à Thierry Mbulamoko. © zoom-eco.net

«Nous sommes la seule sous-région où il n’existe pas encore un réseau de lutte contre la corruption. Il s’agit de mettre en relation les agences et les autorités anticorruptions de l’Afrique centrale, échanger des informations, mais également voir dans quelles mesures travailler sur les enquêtes et le blanchiment d’argent», a rappelé le Coordonnateur de l’APLC.

Selon Thierry Mbulamoko, la rencontre avec les experts gabonais de la CNLCEI avait un but principal : recevoir «officiellement» de leur part les documents relatifs à la mise en place du Rinac, pour les «examiner et apporter des améliorations». Lors de la création de cette structure, il avait en effet été confié aux membres du comité exécutif transitoire d’élaborer sa feuille de route. Les textes fondateurs du Rinac (espace CEEAC) avaient également été adoptés, à savoir : les statuts, le règlement intérieur et financier, ainsi que le Code d’éthique et de déontologie.

«Il faut tout faire pour combler rapidement ce vide dans la sous-région afin de donner une chance à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) de renforcer la lutte anticorruption», a estimé pour sa part Jean Faustin Ndomba non sans solliciter à nouveau l’appui financier des États de la sous-région et celui des partenaires internationaux.

 
GR
 

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