Si le contrat d’exploitation et de partage de production signé avec la filiale du chinois Sinopec pour les permis Dinonga et Irondou expire en mars prochain, le rappel fait récemment par la direction générale des Hydrocarbures au PDG d’Addax Petroleum Gabon devrait permettre aux deux parties de lancer officiellement les négociations, à moins que l’État gabonais ait résolu de se réapproprier l’ensemble des champs régis par ce CEPP pour le confier à la GOC.

Le CTRI va-t-il accepter de négocier avec Addax sur les permis Dinonga et Irondou ou va-t-il confier leur gestion à la GOC ? © GabonReview (montage)

 

Après avoir annoncé que le Gabon entend exercer son droit de préemption sur les actifs d’Assala Energy dans le pays, Brice Clotaire Oligui Nguema s’apprête-t-il également à déposséder Addax Petroleum Oil & Gas Gabon des permis Dinonga et Irondou ? Si rien n’est officiel à ce jour, dans un courrier daté du vendredi 5 janvier 2024, le directeur général des Hydrocarbures (DGH), Ernest Ndong Nguema, a néanmoins tenu à rappeler au PDG de la filiale du groupe chinois Sinopec l’expiration, le 11 mars 2024, du contrat d’exploitation et de partage de ces deux permis. La société pétrolière est donc invitée par les autorités à «prendre toutes les dispositions nécessaires pour le retour dans le domaine privé de l’État de l’ensemble des champs régis par le CEPP».

Attribués à Addax Petroleum en janvier 2014 après la réquisition, les permis Dinonga et Irondou concernent deux champs, Tsiengui et Obangue, situés à environ 100 kilomètres au sud-est de Port-Gentil. Les autorisations exclusives établies et délivrées au bénéfice de la société l’avaient été pour une durée de 10 ans non renouvelable, pour une participation de 88,75%. 

Vers de nouvelles négociations ?

Joint, le président directeur général d’Addax Petroleum indique que le rappel fait par le DGH est «une procédure normale» visant à donner un cadre juridique à la fin du contrat. Jean Félicien Makanga espère surtout que ce courrier est une réponse des autorités gabonaises aux invitations que sa société leur avait déjà adressées il y a quelques mois. À Addax Petroleum, on veut bien croire à un renouvellement du contrat au soir du 11 mars prochain, pour 10 années supplémentaires au moins ; à défaut, une prorogation correspondant à la durée de la Transition.

«Il nous est impossible d’arrêter la production brusquement. Cela nous coûterait trop cher», prévient le PDG d’Addax Petroleum qui avoue ne pas connaître les véritables intentions des nouvelles autorités du Gabon. Celles-ci, prédisent certains, pourraient décider de se réapproprier l’ensemble des champs régis par ce CEPP pour le confier à la Gabon Oil Company (GOC), l’entreprise pétrolière de l’État comme cela pourrait arriver pour les actifs d’Assala Energy. Affaire à suivre.

 

 
GR
 

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