Les partenaires sociaux du ministère de la Culture et les artistes ont protesté, le 19 avril à Libreville, contre la cession par le gouvernement de l’ancien bâtiment de l’Agence nationale de promotion artistique et culturelle (ANPAC) au Conseil national du plan d’accélération de la transformation (CNPAT). «Au moment où le ministère de la Culture s’attend à recevoir des bâtiments pour servir de bureaux, des infrastructures pour permettre aux artistes de se promouvoir et se produire, le gouvernement décide de le déposséder davantage», ont-ils regretté.

Artistes et partenaires sociaux lors de manifestation avec Christian Mermans Nansome (chemise carrelée), le 19 avril 2021 à Libreville. © Gabonreview

 

La tension est montée d’un cran devant les locaux de l’ancienne l’Agence nationale de promotion artistique et culturelle (ANPAC) le 19 avril à Libreville. La Fédération nationale des syndicats des secteurs de la culture et des arts (Fenasyca) a exprimé son désaccord contre la cession de ce bâtiment par le gouvernement au Conseil national du plan d’accélération de la transformation (CNPAT).

«Cette décision a suscité parmi les agents du ministère de la Culture et les artistes une indignation. C’est pourquoi, avec les corporations artistiques et culturelles, notamment la Confédération gabonaise acteurs culturels du Gabon (Cogac), nous avons décidé de nous mobiliser pour manifester et protester contre cette décision qui vient encore une fois ravir le peu d’édifices administratifs culturels et artistiques dont disposent le ministère de la Culture», a déclaré le président de la Fenasyca. Christian Mermans Nansome a justifié leur démarche par le triste constat de bâtiments administratifs au ministère de la Culture. Selon lui, dans ce département ministériel seules quatre entités disposent de bureaux : le cabinet du ministre, le secrétaire général, la direction générale de l’Enam et le musée national.

«Les agents du ministère de la Culture squattent certains bâtiments administratifs»

«Le reste des services du ministère de la Culture, selon le nouveau texte en vigueur, ne dispose ni bureaux ni de bâtiments. À l’intérieur du pays, c’est encore plus grave. Les agents du ministère de la Culture squattent certains bâtiments administratifs, notamment les préfectures, où ils sont menacés d’expulsion. Au moment où le ministère de la Culture s’attend à recevoir des bâtiments pour servir de bureaux, des infrastructures pour permettre aux artistes de se promouvoir et se produire, le gouvernement décide de le déposséder davantage. C’est pourquoi nous nous opposons à cette manière de faire aujourd’hui», a regretté Christian Mermans Nansome.

Le leader syndical a estimé par ailleurs que la démarche des partenaires sociaux et artistes a été motivée par l’attitude de la tutelle au moment de prendre sa décision. «Si le gouvernement nous avait associés à cette décision pour mieux en cerner le bienfondé, on n’aurait certainement pas manifesté ce jour. Mais l’absence de communication et discussions avec les partenaires sociaux et acteurs culturels et artistiques fait qu’aujourd’hui nous manifestions. Nous n’avons pas besoin de nous rapprocher d’eux puisqu’ils ont décidé sans nous, un point un trait», a conclu le président de la Fenasyca.

 
GR
 

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