Cessions des actifs de l’État : Quatre entreprises dans le viseur
Le gouvernement est autorisé à procéder aux cessions d’actifs non stratégiques de l’État dans quatre entreprises privées où il est actionnaire, au titre de l’exercice budgétaire 2020, pour un montant ne pouvant excéder 50 milliards de francs CFA.
Le gouvernement est autorisé à procéder aux cessions d’actifs non stratégiques de l’Etat. © D.R.
La Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig), la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), l’Union gabonaise des banques (UGB) et Gabon Télécom, sont des entreprises au sein desquelles le gouvernement pourrait procéder dans les prochains mois à des cessions des participations de l’État, sous réserve de transmission au parlement des études de valorisation de la dette.
«Sous réserve de transmission au parlement des études de valorisation, le gouvernement est autorisé à procéder aux cessions d’actifs non stratégiques de l’État, au titre de l’exercice budgétaire 2020. Lesdites cessions d’actifs ne peuvent excéder un montant de 50 milliards de francs CFA», selon l’article 44, de la loi des finances 2020, promulguée le 22 janvier par Ali Bongo Ondimba.
En effet, selon la loi de finances 2020, le gouvernement est autorisé à entreprendre dans le cadre de la gestion active de la dette, toutes opérations permettant de rendre liquides les moratoires et autres passifs inscrits dans son portefeuille de dettes intérieures. Cependant, ces cadeaux au secteur privé semblent révélateurs d’une vision à court terme permettant un gain ponctuel. Le texte ne précise pas à qui ces actifs pourraient être vendus. C’est étonnant que ces actifs ne soient pas stratégiques alors que ces entreprises se situent dans des segments très stratégiques de l’économie.
1 Commentaire
L’Etat gabonais n’a pas vocation a être banquier. Il a toujours été un piètre gestionnaire. Laissons au Privé ce qui est du ressort du Privé. Si on veut que l’argent rentre dans les caisse de l’Etat, il faut laisser au Privé le soin d’en gagner.
Le désengagement de l’Etat est donc dans l’absolu une bonne chose, à la seule condition que se désengagement se fasse « correctement », mais ça c’est une autre histoire…