Le Réseau des femmes sénateurs du Gabon (Refeseg) a organisé le 18 mars, une conférence débat axé sur l’implication des femmes dans la lutte contre les changements climatiques. Objectif, reconnaître le potentiel des femmes dans la réponse aux changements climatiques.

Lucie Milebou (au centre) ouvrant les travaux. © D.R.

 

Les changements climatiques sont une réalité affirment les écologistes qui insistent sur la nécessité d’y apporter des solutions viables et pérennes. Les Nations unies s’y sont d’ailleurs intéressées pour l’édition 2022 de la Journée internationale des droits des femmes, en choisissant pour thème «L’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable». La présidente du Sénat, Lucie Milebou Aubusson Mboussou, y a vu «une invite à la reconnaissance de l’immense potentiel que sont les femmes et les filles dans la réponse aux changements climatiques, notamment dans les mécanismes d’adaptation et d’atténuation».

Présidente d’honneur du Réseau des femmes sénateurs du Gabon (Refeseg), elle a ouvert ce 18 mars, les travaux de la conférence débat organisé par le Réfeseg à l’occasion de ladite journée. Animée par Davy Onomori, secrétaire permanent adjoint du Conseil national du plan climat et Nicaise Mouloumbi, président de l’ONG Croissance saine environnement, cette conférence a exploré les thèmes, «Changements climatiques-environnement-réduction des risques de catastrophe : l’égalité des sexes au centre des solutions» et «Le rôle des parlementaires dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de l’environnement».

Les femmes aussi vulnérables qu’actrices

Vue des participants et photo de famille à l’issue de la conférence-débat. © D.R.

A travers ces thèmes, le Resefeg a voulu montrer que les hommes ne pourront résoudre les problèmes liés aux changements climatiques sans la participation des femmes. Selon Davy Onomori, des études menées par des spécialistes révèlent qu’il y a un lien entre l’égalité des sexes et les questions de changements climatiques tant, la plupart des victimes des phénomènes y afférents sont des femmes et les enfants. «Les femmes sont 14 fois plus susceptibles de mourir lors d’une catastrophe naturelle que les hommes» a-t-il dit, indiquant que dans un de ses rapports, le Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat affirme que «les femmes sont en première ligne à la fois pour lutter contre les effets du changement climatique et pour en encaisser les conséquences».

Assez pour reconnaître l’intérêt, a estimé la présidente du Refeseg Marie-Julie Biloghe, de «la question du développement durable et la réalisation de l’égalité entre les sexes». «La pleine et égale participation des femmes et des filles souvent sous-représentées dans les processus décisionnels de lutte contre les changements climatiques doit être une priorité absolue», a dit Lucie Milebou Aubusson. Pour elle, le lien vital existant entre genre-équité sociale-changement climatique doit également être reconnu d’autant plus que «les changements climatiques provoquent plus de violences basées sur le genre».

Elle a invité le réseau à renforcer son engagement pour la réalisation des Objectifs de développement durables (ODD). Notamment, en contribuant au renforcement du corpus juridique, en s’assurant de la mise en œuvre des lois adoptées au niveau du Parlement mais aussi des conventions et traités signés au niveau international. De continuer le plaidoyer auprès de l’exécutif pour l’adoption des politiques sensibles au genre et de sensibiliser les populations rurales sur les questions de changements climatiques et la gestion durable des ressources naturelles.

 
GR
 

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