S’il ne se prête que rarement aux questions de la presse, Joël Anicet Birinda, le président de la Ligue nationale de football (Linaf), est tout de même passé sur Gabon Télévision, le 3 aout 2014. L’occasion pour livrer le bilan de la 2è édition du National Foot pro, notamment financier.

Joël Anicet Birinda, président de la Linaf. © D.R.
Joël Anicet Birinda, président de la Linaf. © D.R.

 

D’entrée de jeu, on retiendra que le démarrage de la 3è édition du championnat national professionnel de football est fixé au 23 aout prochain, avec une affiche «alléchante» qui n’a pas été dévoilée mais que des sources concordantes disent être un match qui opposera Mangasport à FC 105.

Abordant les difficultés techniques notées lors de certains matchs en nocturne, notamment au stade de Nzeng Ayong qui enregistre des coupures intempestives en plein tournoi, le président de la Linaf a indiqué que cette infrastructure, comme bien d’autres placées depuis la fin de la CAN 2012, sous la gestion de l’Agence nationale pour la gestion des infrastructures sportives, pourrait bénéficier enfin d’un regard particulier. Joël Anicet Birinda ayant noté «qu’il ya souvent un problème de gasoil au niveau du groupe électrogène qui ne démarre pas souvent automatiquement

Revenant sur le modèle économique du National foot, le locataire du stade de l’Amitié de Libreville estime que «la qualité du jeu dépend aussi du fait que l’aide de l’Etat arrive souvent tardivement et les meilleurs joueurs que devraient recruter certains clubs du championnat, finissent par aller ailleurs notamment dans la sous région où ils décrochent parfois de meilleurs contrats. Pour votre information, il faut retenir que le budget prévisionnel de la saison 2013-2014 était fixé à 11,5 milliards de francs CFA et nous n’avons reçu que 2,4 milliards de nos francs. L’Etat n’a souvent honoré ses engagements que de manière tardive, au point que nous avons sollicité des clubs de préfinancer certaines charges inhérentes au bon déroulement de notre championnat.»

Evoquant le partenariat qui lie la Linaf à Airtel Gabon, Joël Birinda a expliqué «qu’un sponsor vient vers vous parce qu’il trouve un intérêt. Que peut bien faire un sponsor qui ne voit ses produits qu’à hauteur de cinq alors que le championnat court normalement à neuf. Nous sommes obligés d’arrêter parfois faute de financement et nous avons perdu certains de nos partenaires à cause de cet état de chose. Nous avons reçu de la société Airtel une somme de 500 millions de nos francs qui nous a aidé à peaufiner certains dossiers du championnat

Amené à décliner qui sont les meilleurs élèves de la Linaf pour ce qui est de la justification de leur gestion financière au terme de chaque saison, le patron de la Linaf a listé le CF Mounana, l’AS Pélican, Mangasport et surtout l’Océan Club de la Nyanga… descendu en D2. Selon Joël Anicet Birinda, «c’est l’un des rares clubs à déposer sur notre table, un rapport détaillé et clairvoyant de sa gestion. Et pourtant, cette information peut surprendre plus d’un. C’est un comportement qu’il faut saluer. Je note qu’il est prévu des sanctions provisoires aux clubs qui ne voudraient pas justifier leurs comptes. Parmi les mauvais élèves se trouvent l’Union Sportive d’Oyem et bien d’autres. Mais, c’est de manière progressive que nous arriverons à mieux structurer nos clubs».

Enfin, le président de la Linaf a confirmé le montant de 259 millions de francs qui revient à chaque fin de saison au champion en titre et 14 millions au dernier du National Foot. On note qu’un match gagné rapporte 5 millions de francs CFA, tandis qu’un nul donne droit à 2,5 millions.

 

 
GR
 

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