Le fils de l’ancien opposant à Ali Bongo, Jean Ping, figure parmi les accusés dans l’affaire mettant en cause la société française Egis Route pour corruption passive d’agent public étranger. Une affaire dans laquelle Pascaline Bongo risque un an de prison ferme. Mais lui, que risque-t-il ?

L’homme d’affaires franco-gabonais Franck Ping, accusé dans l’affaire Egis Route, risque 2 ans de prison avec sursis et 150 000 euros d’amendes. © D.R.

 

Il n’a pas cessé de clamer son innocence tout comme le reste des personnes passées devant la barre récemment au tribunal judiciaire de Paris. Franck Ping ne reste pas moins accusé dans l’affaire Egis Route du nom de la société française, filiale du groupe Egis, accusée d’avoir conclu un pacte corruptif avec Pascaline Mferri Bongo entre 2010 et 2011. Si l’entreprise spécialisée dans le BTP est accusée d’avoir versé la somme de 8 millions d’euros à la fille aînée du défunt président gabonais Omar Bongo en échange de l’obtention d’un marché public au Gabon, l’homme d’affaires franco-gabonais est soupçonné d’y avoir joué un rôle.

Le fils de Jean Ping, ancien opposant à Ali Bongo dont il a également été le beau-frère au travers de ses liens de concubinage avec Pascaline, est mis en cause pour avoir permis la rencontre entre Egis Route et la patronne de la toute nouvelle société SIFT. Société qui, à l’époque déjà, ne disposait ni de bureaux et encore moins de personnel. Franck Ping est poursuivi pour complicité de corruption passive d’agent public étranger. Il encourt deux ans de prison avec sursis et 150 000 euros d’amendes.

Au cours des quatre jours de procès ouvert le 29 janvier dernier, ses avocats se sont évertués à montrer les limites de l’accusation. À l’annonce du réquisitoire du parquet financier, ils ont estimé que ce serait trop cher payé pour quelqu’un qui n’a fait qu’organiser une entrevue à Libreville avec le patron d’Egis.

Danyèle Palazo-Gauthier, ancienne avocate et proche de Pascaline Bongo, est elle aussi poursuivie pour complicité. Si elle encourt la même peine, elle pourrait en plus perdre son droit d’exercer. Me Palazo-Gauthier est soupçonnée d’avoir «habillé de manière juridique le pacte de corruption» liant la société SIFT de Mme Bongo avec Egis Route dans le but d’obtenir le contrat de développement de l’Agence nationale de grands travaux (ANGT) qu’Ali Bongo, tout juste élu à la tête de l’État gabonais, prévoyait de créer, précise le journal Le Monde.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    En prison c’est bonne affaire, ça fera 1 voleur en moins

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