Près de deux semaines après sa prise de fonctions à la tête de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), Christine Audrey Chambrier Voua a tenu, ce 18 janvier 2024, à échanger avec les partenaires sociaux sur la problématique du climat social délétère entretenu par son prédécesseur au sein de cette institution de prévoyance, de protection, de garantie sociale et d’assurance maladie.

La directrice de la CNAMGS, Christine Audrey Chambrier Voua et son directoire échangent avec les partenaires sociaux de l’entreprise. © Gabonreview

 

Fixant le cap sur l’avenir à travers le retour aux fondamentaux, tout en assumant tout ce qui a pu se passer ultérieurement au sein de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie, la directrice de la CNAMGS, Christine Audrey Chambrier Voua a échangé sous le signe de la vérité, le 18 janvier, à bâtons rompus avec les leaders des deux syndicats de l’entreprise : Syna-CNAMGS et Syn-CNAMGS. «Le futur, c’est pour rassurer nos assurés. Il s’agit d’une prise de contact concernant notre climat social. Si vous trouvez qu’il est correct en état, faitesmoi des propositions. Je souhaite savoir où vous en êtes par rapport aux revendications, au cahier de charge, aux attentes concernant la direction générale, par rapport à vos conditions de travail», a-t-elle déclaré d’entrée de jeu.

À tour de rôle et pêle-mêle, les leaders syndicaux ont dressé à la nouvelle directrice de la CNAMGS, un tableau synoptique de la situation qui prévaut au sein de cette entité publique de prévoyance sociale depuis le 30 mai 2023, date de dépôt du préavis de grève par les partenaires sociaux. Le reclassement général des agents, la formation des agents, la prise en charge sanitaire des agents et de leur ayant droit, arrogance vis-à-vis des agents, licenciement abusif…

«Vous accédez au perchoir dans un climat que je ne souhaite pas qualifier. Vous héritez d’un contentieux lourd de licenciement abusif, d’une dette abyssale. Nous sommes dans une situation exceptionnelle, nous sommes disposés à vous proposer un projet de trêve sociale pour donner une autre image que celle vécue sous votre prédécesseur. Cependant, nous ne voulons pas de consultant, nous devons nous mettre ensemble en commission paritaire pour parvenir à cette trêve», a déclaré le président du Syn-CNAMGS, Patrick Nguele.

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Favorable à la proposition de la trêve sociale qu’elle entend soumettre en conseil d’administration et engagée à faire de la CNAMGS, une entité de référence où règne l’envie de travailler, de faire mieux et où l’assuré demeurera la priorité et la prévoyance sociale valorisée, Christine Audrey Chambrier Voua a reçu le cahier de charge des partenaires sociaux et promis de s’asseoir avec ses hôtes dans les meilleurs délais pour trouver ensemble des solutions à court moyen et long terme.

«Je n‘ai pas la prétention de dire que je maîtrise tout ce que vous avez présenté. Mais je connais pas mal de choses. L‘objectif aujourd’hui est l’avenir et que nous ne refassions plus les mêmes erreurs que par le passé. Cette prise de contact, c’est pour partir d’un point A à un point B, de manière progressive. L’assuré doit être notre première préoccupation. Je dis oui pour la trêve sociale. Je suis pour qu’on revisite vos conditions de travail. Je ne travaillerai pas sans vous. J’attends vos propositions, je ne suis pas là pour vous faire des promesses», a assuré la directrice générale de la CNAMGS.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Pour vu que les agents de la CNAMGS renoncent aussi aux intérêts égoïste. A ce jour, la CNAMGS ne produit pas de l’argent, elle n’a pas des investissements qui rapportent des bénéfices à distribuer aux travailleurs. Ce n’est pas une entreprise de production. C’est l’argent du contribuable pour se faire soigner. Ils ne peuvent demander un traitement comme celui des agents de Total, la SEEG ou Gabon Telecom avant de s’assurer que l’intérêt de la population pour les soins de santé est garantie sinon l’existence de l’entreprise qui leur donne de l’emploi ne se justifie plus et est menacé. Est-ce juste si on cotise rien que pour payer les salaires des agents et que quand on est malade la CNAMGS ne soit plus capable de payer les soins comme il se doit? Regardez ce qu’est devenu la CNSS avec des effectifs pléthoriques et des salaires dignes des agents de Total.

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