Si les syndicats ayant récemment annoncé la suspension des feuilles de soin et des bons de la CNAMGS dans les hôpitaux publics ont dit maintenir leur décision mardi, le même jour, la Première ministre a réuni une partie de son gouvernement et des responsables de la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale pour leur rappeler les attentes du chef de l’État par rapport à cette structure principalement au service des populations les plus défavorisées. Elle attend une solution rapide et pérenne.

Moment de la réunion du 10 mai 2022, à la Primature. © Primature-Gabon

 

Décidée le 5 mai par le syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga) et le Syndicat national de santé (Synas), la suspension de l’utilisation dans les structures sanitaires publiques des feuilles de soins et bons d’examen de la CNAMGS est toujours d’actualité. En dépit de sa rencontre lundi avec le ministre de la Santé, la coalition syndicale, qui a effectué une tournée de quelques hôpitaux le 10 mai à Libreville et à Owendo, dit attendre des solutions concrètes pour revenir sur sa décision. D’où la réunion d’urgence tenue le même jour à la Primature.

Rose Christiane Ossouka Raponda a en effet réuni mardi quelques membres de son gouvernement ainsi que les responsables de la CNAMGS. Objectif : trouver une voie de sortie à cette nouvelle crise entre la Caisse et les structures hospitalières publiques. Il en va de la vie de plusieurs milliers de personnes démunies et donc dépendantes des services de la CNAMGS. La Première ministre a surtout rappelé aux participants à cette réunion que «notre système d’assurance-maladie doit bénéficier à plus de compatriotes partout sur le territoire national, car la santé des Gabonais est parmi les grandes priorités du président Ali Bongo Ondimba».

Le gouvernement reconnaît «quelques dysfonctionnements»

S’il invite les syndicats à la patience en attendant qu’une solution pérenne soit trouvée dans les meilleurs délais, le gouvernement ne reconnaît pas moins sa responsabilité dans la situation actuelle. «Il y a quelques dysfonctionnements observés dans le financement de nos structures sanitaires qui impactent aujourd’hui les prestations de soin», a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong au terme de la réunion avec Rose Christiane Ossouka Raponda.

Cette semaine, une série de propositions devrait être déposée sur la table de la Première ministre, y compris de la part de la direction générale de la CNAMGS, dans le but de contenter aussi bien les structures hospitalières publiques, privées et leurs personnels.

 

 
GR
 

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