CNSS : Opération ‘’commando’’ de recouvrement des cotisations sociales

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a informé les entreprises non à jour de leurs cotisations sociales, le 27 septembre, qu’elle va procéder à un recouvrement ‘’forcé’’ du 29 septembre au 22 octobre prochain. L’administration de Patrick Ossi Okori ira même jusqu’à déployer des «mécanismes de contraintes exécutoires» pour recouvrer les prélèvements assis sur les salaires.

Du 29 septembre au 22 octobre 2021, la CNSS va user de «mécanismes de contraintes exécutoires» pour recouvrer les cotisations sociales auprès des employeurs. © Gabonreview

Face à la réticence des employeurs à verser leurs cotisations sociales, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a décidé d’aller au ‘’front’’. Dans le cadre du recouvrement des prélèvements assis sur les salaires, l’administration de Patrick Ossi Okori a informé les employeurs qui lui sont redevables, le 27 septembre, qu’elle déploiera l’ensemble de ses mécanismes de contraintes exécutoires à leur encontre du 29 septembre au 22 octobre prochain.

«A toutes fins utiles, l’ensemble des banques, fournisseurs et clients desdits débiteurs seront mis à contribution pendant cette opération de recouvrement», a prévenu la CNSS. En d’autres termes, dans l’intervalle du 29 septembre au 22 octobre, Patrick Ossi Okori va mettre des bâtons dans les roues des entreprises non à jour de leurs cotisations sociales. Un véritable recouvrement ‘’commando’’. Toutefois, soucieuse d’accompagner ses partenaires, la CNSS a inviter ces derniers «à régulariser leur situation».

Par ailleurs, la note de Patrick Ossi Okori qui fait office de mise en demeure, laisse penser que la CNSS est aux abois. L’administration a besoin de renflouer ses caisses, notamment pour les retraités dont les pensions sont payées grâce aux cotisations sociales des actifs. En décembre 2017, un rapport d’audit réalisé par le cabinet Natray Consulting Group avait révélé que plus de 70 entreprises inscrites à divers régimes cumulaient des dettes de plusieurs centaines milliards de francs CFA vis-à-vis de la CNSS depuis des mois, voire des années.