Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) viennent de mettre à la disposition de la communauté scientifique internationale une base de données pour des analyses sur les forêts tropicales humides et leurs stocks de carbone, nommée CoFor (Congo basin Forests).

Une base de données issues de près de 100000 hectares d’inventaires des forêts denses d’Afrique centrale à utiliser pour des analyses sur les forêts tropicales humides et leurs stocks de carbone vient d’être lancée. © D.R.

 

Une base de données issues de près de 100000 hectares d’inventaires des forêts denses d’Afrique centrale à utiliser pour des analyses sur les forêts tropicales humides et leurs stocks de carbone a été lancée par le Cirad et l’IRD, au profit de la communauté scientifique internationale.

Il s’agit de la séquestration du dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère dans la matière organique (bois, feuilles, litière, etc.) de la végétation à travers le processus de la photosynthèse. C’est ce stock de carbone forestier que les chercheurs ont pu estimer à l’échelle du bassin forestier de l’Afrique centrale. Cette base contient les données issues de 100 000 hectares d’inventaires de forêts denses d’Afrique centrale, soit environ 12 millions d’arbres mesurés et identifiés dans cinq pays. En année / être humain, cela correspond à 1000 ans de collecte de données.

Selon les scientifiques, cette base constitue une source exceptionnelle de données qui pourront servir de référence à d’autres analyses, notamment scientifiques, sur les forêts tropicales humides et les stocks de biomasse au niveau mondial. Elle a déjà permis de calibrer des modèles visant à cartographier la biomasse sur l’ensemble du territoire des forêts denses d’Afrique centrale. Elle pourra également être utilisée par les pays de la région qui souhaiteraient améliorer l’estimation des émissions de CO2 associées aux perturbations des forêts dans le cadre de projets issus de l’initiative internationale REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation).

«La compilation de données d’inventaire sur des superficies larges permet d’avoir une représentation plus exhaustive de la diversité des forêts, mais aussi de faire fi des spécificités locales des forêts sur tel ou tel site d’échantillonnages, pour pouvoir tirer des conclusions plus généralesLes données acquises et stockées dans cette base pourraient permettre aux pays de réaliser des synthèses plus précises et transparentes de l’évolution de leurs ressources», indique l’auteur principal de l’étude publiée dans la revue Nature-Scientific DataPierre Ploton.

Le chercheur atteste également que ces données pourraient permettre d’étudier l’influence du climat (pluviométrie moyenne annuelle, durée de la ou des saison (s) sèche (s), température annuelle moyenne) sur les quantités de carbone que stockent les forêts de la région et aussi permettre la mise en place et l’évaluation de cartes de stocks de carbone sur l’ensemble du bassin forestier.

 
GR
 

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