Le 4 mars, le maire de la commune de Libreville a mis un terme à sa tournée portant sur la collecte des ordures ménagères, dans le 6 arrondissements de la capitale gabonaise. Après avoir fait l’état des lieux, Eugène Mba a annoncé plusieurs actions allant de la suppression de l’utilisation de la tractopelle lors du ramassage des ordures, au déguerpissement des populations riveraines de la décharge de Mindoubé dont la saturation entretien l’insalubrité dans la ville.

Le maire Eugène Mba (casque jaune) sur le terrain le 4 mars. © Gabonreview

 

Commencée il y a deux jours par le 6e arrondissement de la capitale gabonaise, la tournée du maire de la commune de Libreville s’est achevée le 4 mars par le 2e arrondissement. Après avoir visité une vingtaine de points d’apport volontaire dans les différents arrondissements de Libreville, le maire dit avoir constaté que «beaucoup de ces points d’apport volontaire ne disposent pas de bacs, les ordures sont à même le sol, les tractopelles qui ramassent les ordures laissent des trous dans la chaussée et tout cela ne donne pas un spectacle agréable».

Une décharge en gestation à Alibandeng. © Gabonreview

Du marché de Louis à Cocotiers en passant par Alibandeng, la situaton est pour ainsi dire la même à la seule différence que dans certains coins, ces points d’apport volontaire se transforment peu à peu en des décharges. «Nous avons donc convenu de nous retrouver pour prendre un certain nombre de décisions pour améliorer cette situation mais d’emblée, je peux déjà vous dire que nous avons convenu de la suppression de l’utilisation de la tractopelle pour éviter que les routes ne soient beaucoup plus abîmées», a fait savoir Eugène Mba.

Selon le maire, plusieurs points ont été identifiés pour être approvisionnés très prochainement en bacs à ordures et en bennes. «On envisage également dans un avenir un peu plus lointain, de poster des sentinelles à ces points d’apport volontaire pour faire en sorte que les populations qui viennent déverser les ordures puissent le faire en respectant les bacs», a-t-il expliqué. Ces sentinelles devraient permettre de repousser les «petits enfants» envoyés déverser les ordures, et de fait responsabiliser les plus grands et les parents. «Voilà très schématiquement les quelques orientations que nous avons retenues après avoir fait l’état des lieux», a déclaré Eugène Mba. Ce dernier précise que la réflexion se poursuivra avec les différents acteurs impliqués dans la salubrité de la ville. Notamment, les pré-collecteurs, les collecteurs des ordures ménagères, la Mairie, le Haut-commissariat à l’environnement.

La décharge saturée de Mindoubé. © Gabonreview

Déguerpissement des populations proches de la décharge de Mindoubé

La finalité de toutes les opérations de collecte est de déverser toutes les ordures collectées à la décharge de Mindoubé. Or, celle-ci est arrivée à saturation. Pour optimiser l’espace, le maire de Libreville envisage de faire déguerpir les populations riveraines de la décharge. «Au niveau de la décharge de Mindoubé dans l’immédiat, nous avons une solution qui est de faire en sorte que les populations qui vivent autour de la décharge soient déguerpies mais moyennant quelques indemnisations», a-t-il informé. «Une fois que ces espaces seront dégagés, ça va laisser une marge pour qu’on puisse continuer à y verser des ordures», a commenté Eugène Mba.

Pour le maire, le problème de la décharge est un problème beaucoup plus global qui nécessitera l’intervention de plusieurs acteurs «pour voir comment recycler tous ces déchets». «Là on rentre dans le problème du recyclage des déchets. C’est encore tout un autre dossier que nous allons voir avec les plus hautes autorités du pays», a-t-il poursuivi. Estimant que le déguerpissement des populations riveraines de la décharge est une question urgente, il a avisé qu’il se fera dans les plus brefs délais. «Si la décharge de Mindoubé est totalement saturée, les points de ramassage des ordures vont être totalement saturés donc c’est urgent. D’ici un mois, on devra en principe procéder à ce déguerpissement», a conclu le maire de Libreville.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Lomani dit :

    Comme c’est l’espace qui manque vous voulez embêter les populations qui souffrent déjà hein..

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