Le 13 septembre, le secrétaire général du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) a indiqué que la désignation de l’imam Benyamine Andjoua comme nouveau président par un groupe de musulmans ne reflète pas la position de l’institution. Bien que déchu de sa fonction de président de la République, Ali Bongo est encore le raïs de la communauté musulmane dans le pays et donc seul habilité à nommer un nouveau président.

L’empêchement définitif d’Ali Bongo doit être constaté par le bureau du CSAIG. © D.R.

 

À travers un communiqué le 13 septembre, le secrétaire général du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) a indiqué que «les déclarations faisant état de la désignation d’un nouveau président de l’institution sont non fondées». Selon Ahmed Zue Ndoutoumou, la désignation de l’imam Benyamine Andjoua comme nouveau président du CSAIG ne reflète pas la position officielle de l’institution islamique du Gabon ni celle de la communauté musulmane (CMG) dans son ensemble et «n’engagent que leurs auteurs». Le 12 septembre, un groupe de musulmans venus des neuf provinces du pays se réunissait à la mosquée Hassan.

Assurant que la situation politique marquée par la déchéance du président Ali Bongo par ailleurs raïs de la Communauté musulmane, a eu un impact sur cette communauté et face aux récriminations contre l’actuel président du CSAIG, ils décidaient donc de choisir un nouveau président. Dans sa démarche, Ahmed Zue Ndoutoumou assure que «le CSAIG reconnaît que la situation advenue dans le pays perturbe par certains aspects son fonctionnement régulier», et informe que pour clarifier la situation et de définir les étapes à venir, «une réunion du bureau se tiendra dans les prochains jours». Cette réunion, dit-il, «a pour objectif de garantir la continuité de nos activités»».

Ali Bongo encore raïs de la CMG

S’il a affirmé que toutes les décisions seront prises dans la transparence et le respect des lois en République gabonaise, des règles de la communauté musulmane et des principes qui gouvernent l’islam, le secrétaire général du CSAIG a par ailleurs assuré que la déchéance d’Ali Bongo n’a pas remis en cause sa fonction de raïs. Selon l’article 11 de la Charte de cette communauté, le raïs «est la plus haute institution de la CMG. Il est reconnu unanimement comme étant la personne la plus apte à servir la communauté à un moment donné. Cette aptitude peut être religieuse, matérielle ou sociale». Mieux, souligne la Charte, «il ne peut être mis fin aux fonctions du raïs de la communauté, sauf en cas de démission volontaire ou de circonstances exceptionnelles».

En cas d’empêchement définitif du raïs pour quelque cause que ce soit dûment constaté par le bureau CSAIG et les collaborateurs du raïs au cours d’une assemblée générale spécialement convoquée, a souligné Ahmed Zue Ndoutoumou évoquant la Charte, «le bureau du CSAIG démissionne après l’organisation d’un congrès extraordinaire ayant pour objet la désignation d’un nouveau raïs de la communauté dans un délai qui n’excède pas six mois». En clair, a-t-il, fait remarquer «il revient au raïs et à lui seul le droit de nommer les membres du CSAIG dont le président et d’y mettre un terme pendant le congrès ou après».

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Sur le plan juridique il est dit que le consentement d’une personne est vicié lorsque cela résulte de la force ou émane d’un individu incapable sur le plan médical. l’une des raisons évoquées par le CTRI pour justifier sa prise de pouvoir a été le statut médical problématique du président sortant. Quel sens donc donner à la démarche du SG du CSAIG ? Amen.

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