À l’analyse des conclusions du rapport final de la Concertation politique transmis au président de la République, le président du parti de l’opposition «Le Gabon nouveau», Mike Jocktane, affirme avoir éprouvé, au nom du peuple gabonais, le sentiment d’avoir été hautement trahi et trompé par ceux qui «prétendaient avoir comme seule motivation la défense des intérêts supérieurs de la Nation».

Le président du parti de l’opposition «Le Gabon nouveau», Mike Jocktane. © D.R.

 

Près d’une semaine après la clôture des travaux de la Concertation politique décidée par le président de la République, Ali Bongo, à la demande de l’opposition et à laquelle prenaient part, la majorité des acteurs de la classe politique gabonaise, le leader du parti de l’opposition, Le Gabon nouveau, demande laquelle des résolutions de ces assises garantira des élections présidentielles aux lendemains apaisés ? But initial, de ces discussions politiques.

«Au vu du rapport final de ladite concertation politique, transmis au chef de l’État, je dois à la vérité de dire, malheureusement, que je suis soulagé de n’avoir pas participé à cette mise en scène pitoyable. Il est aujourd’hui clair, dans l’esprit des Gabonais, pour lesquels nous fondons notre engagement politique, que les conclusions auxquelles sont parvenus les délégués majorité-opposition, ne font et ne feront en rien avancer le Gabon vers une démocratie véritable», a déclaré Mike Jocktane, dépité.

À la lumière des choses, il n’a pas fallu beaucoup pour doucher l’espoir de Mike Jocktane, qui parmi tant d’autres Gabonais fondait de réels espoirs dans l’issue de cette réunion, dans le seul but de protéger les Gabonais avant toute chose. En effet, rappelle-t-il dans une déclaration, le 28 février à son cabinet, l’histoire retiendra qu’il a été le premier, en mai 2022, à interpeller tous les acteurs politiques gabonais sur la nécessité de discuter du processus électoral. «À cette occasion, j’avais produit un document en 14 points, qui a servi à la réflexion de plusieurs et qui du reste est encore disponible. C’est dire combien je suis attaché au principe inaliénable du débat constructif entre Gabonais, en dépit de nos divergences», a-t-il souligné.

En effet, pour le leader du parti Le Gabon nouveau, le retour de l’élection présidentielle à un tour est simplement scandaleux ; la nomination des sénateurs par le chef de l’État, y compris ceux issus de l’opposition, est un recul démocratique. Malheureusement, comme souvent et trop souvent, la recherche des intérêts personnels a primé, selon lui, sur l’intérêt du Gabon.

«Cette modification des règles du jeu politique ne manquera pas d’interpeller le peuple gabonais, qui nous regarde et qui en tiendra compte pour l’avenir. Aujourd’hui, nous savons ce qu’est la majorité au pouvoir, un groupe d’hommes et femmes sans état d’âme. Toutefois, nous devons être capables aussi, de définir ce qu’est l’opposition à l’heure actuelle. À l’issue de cette concertation, la ligne de démarcation entre la majorité et l’opposition n’est plus perceptible dans l’opinion publique», a regretté Mike Jocktane, invitant à un grand ménage au sein de l’opposition, afin de parvenir à extraire de ce bord politique, les perfides trompeurs. «J’insiste, nous devons extraire de nos rangs, tous ceux qui, drapés du noble costume de l’opposition, font en réalité, le jeu du pouvoir».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Les des sont jetés, avec un scrutin à un tour, Ali Bongo sera déclaré vainqueur. Pour contrer cette funeste issue, il faudra que la société civile organise un conclave afin de désigner le meilleur candidat, celui qui qui sera plébiscité par le peuple. Imposer au PDG, un premier tour qui sera en réalité un second, avec pour slogan :tous contre bongopdg. Les gabonais ne s’aiment pas, au point de laisser leur pays aux mains des étrangers. Tout ce qui nous arrive est de notre faute, faux-cul jusqu’à la moelle. Si nous ratons le coche cette année, nous serons tous morts en 2030. Nous avions l’opportunité de désactiver Bongo en 2016, mais au dernier moment des traites sont allés lui faire du bouche à bouche, voyez le résultat.

  2. BERTIN dit :

    Très bonne initiative, à très rapidement mettre en oeuvre, pour le bien de la nation.
    il faut que la véritable opposition se regroupe et ainsi se distingue de cette opposition alimentaire, c’est aussi une oeuvre de pédagogie pour que le gabonais lambda distingue le bon grain de livrès

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