Plusieurs semaines après que des milliers de Gabonais ont participé aux concours d’entrée à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) et de l’École nationale d’art et manufacture (ENAM), les résultats tardent à être connus et certains doutent que les frais de participation imposés aux candidats aient été reversés au Trésor public.

La stèle de l’Ecole nationale d’art et manufacture (Enam) à Libreville. © D.R.

 

Où sont donc les résultats des concours d’entrée à l’INJS et à l’Enam ? Organisés en février dernier, les deux examens seraient toujours dans la phase des corrections, selon certaines sources, quand d’autres soupçonnent des manœuvres supposément orchestrées par les responsables desdits établissements publics dans le but de permettre à leurs parents et connaissances d’accéder aux quelques centaines de places mises à disposition. Pour rappel, 5 650 jeunes ont pris part au concours l’INJS. 2 796 étaient inscrits à celui de l’Enam pour 510 places disponibles. L’intersyndicale des secteurs jeunesse, de la culture, des sports et des arts est de ceux qui voient ce retard d’un mauvais œil.

Président de l’organisation, Christian Mermance N’Nang Nsome est allé plus loin lors de sa conférence de presse du mercredi 10 avril à Libreville. Il a accusé les responsables des deux établissements de faire de la désinvolture vis-à-vis des autorités, dont le ministre de tutelle, Dr André Jacques Augand, à qui ils n’auraient «jamais fait le compte-rendu administratif et financier sur la gestion des concours». Mieux, il leur demande de rendre des comptes quant à l’argent déboursé par les 8 000 candidats environ enregistrés à ces concours. Le leader syndical n’est pas sûr que les fonds collectés ont suivi le parcours normal.

«Il n’appartient pas à un directeur des Études de gérer les 25 000 francs CFA qui ont été déboursés par les candidats […] La procédure veut que, dès qu’on verse cet argent à l’école [celle-ci] prenne tout cet argent et le reverse à l’agence comptable du Trésor public. Or, cet argent a été géré par les deux directeurs généraux des établissements et leurs collaborateurs», soutient Christian Mermance N’Nang Nsome.

Le CTRI va-t-il enquêter sur cette affaire pour y faire toute la lumière ? Beaucoup l’espèrent. En attendant, des milliers de jeunes gabonais qui fondent leur espoir sur ces concours, voies de sortie du chômage, s’impatientent.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Oh le Gabon vous pouvez tout inventer ,dire les conneries comme restauration des institutions ça va changer à quoi si dans lesdites institutions lea criminels corrompus qui continuent de remplir les Poches, le concours de la police était un chaos,voila encore, le retard es résultats,ils sont entrain de changer les notes des enfants des pauvres pour les parents d’olingui sa bande .Pourquoi vous dépenser encore pour les concours au Gabon ou les résultats sont déjà connus à l’avance en faveur des enfants, les parents des politiciens

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