La semaine écoulée, le ministre délégué à l’Intérieur faisait le tour des sites devant accueillir les opérations de confection de la Carte nationale d’identité (CNI) à Libreville. S’il s’est assuré que toutes les conditions sont réunies, y compris en termes d’accueil des usagers, l’on parle de la confection des cartes d’identité électroniques dont les opérations seront lancées après la connexion des sites à l’intérieur du pays.

L’un des espaces devant accueillir les opérations d’enrôlement. © D.R.

 

Attendues depuis près d’une dizaine d’années, les opérations de confection de la Carte nationale d’identité seront «bientôt» lancées au Gabon. La semaine écoulée, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de l’Intérieur a visité les sites devant accueillir les opérations d’enrôlement du Grand Libreville. «Cette visite s’inscrit dans le nouveau schéma. C’est-à-dire, l’établissement de la carte d’identité électronique», a déclaré Hermann Immongault. D’un commissariat à l’autre, il a voulu se rassurer que toutes les conditions étaient réunies pour accueillir les usagers. «S’il pleut, les gens ne seront pas mouillés ?» a interrogé le ministre qui souhaite que les usagers soient correctement reçus.

«En ce qui concerne la gestion des usagers, au moment venu tout sera précis, mais réfléchissez déjà comme ça. Si on a suffisamment de l’espace, autant maximiser», a-t-il dit s’adressant à un commissaire. Il a dans sa foulée, constaté que les sites ont été réhabilités, que la connexion au réseau de l’administration gabonaise est établie et que le mobilier est livré. Depuis 2015 et la rupture du contrat avec le belge Semlex, le Gabon ne délivre plus de CNI. Si le pays avait signé avec Gemalto racheté par le français Thalès qui devait prendre le relais, l’entreprise faisait l’objet d’une enquête judiciaire pour «corruption» et «association de malfaiteurs» au sujet d’une dizaine de contrats gouvernementaux dans six pays africains, dont au Gabon.

Pour la partie gabonaise, Marc Ona Essangui nommé au Parlement de la transition était constitué en partie civile. Si depuis février 2023 rien ou presque n’a filtré concernant cette affaire, contactée par RFI en début d’année, une source indiquait que l’entreprise avait «déjà reçu une avance», que les aspects juridiques avaient été examinés et que la société avait fourni le logiciel de production. Il restait «des points techniques à régler, car le processus est complexe». Qu’en est-il donc ? Le ministère de l’Intérieur parle d’une Carte nationale d’identité électronique (CNIE) qui sera produite par la Direction générale de la documentation et de l’immigration qui produit déjà d’autres titres sécurisés tels que le passeport et la carte de séjour. Après la connexion des sites provinciaux, l’opération sera lancée.

 
GR
 

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