Les commerçantes exerçant au Marché-bananes ont tiré une sonnette d’alarme, le 17 avril, sur une éventuelle pénurie de manioc à Libreville. Liant la situation à la fermeture des frontières décidée par les autorités en raison du Covid-19, ils relèvent que 4 camions de 10 roues sont bloqués à Doussala, village frontalier avec le Congo au sud du pays.

Libreville vivra dans les prochains jours, une pénurie de manioc en raison de son isolement du reste pays décidé par les autorités à cause du Covid-19. © D.R.

 

Confinée et coupée du reste pays du fait des mesures gouvernementales prises en raison du Covid-19, Libreville pourrait être confrontée à une pénurie de manioc dans les prochains jours. L’alerte a été donnée le 17 avril par les commençantes du produit exerçant au Marché bananes situé au PK8. «Bientôt le manioc va manquer à Libreville. Nous utilisons les derniers stocks qui sont eux aussi sur le point de finir. Les populations vont mourir de faim parce que nous ne sommes plus ravitaillées», a déclaré Nicole Obongui, l’une des commerçantes.

Selon celle-ci, la situation est causée par la fermeture des frontières décidées par les autorités en raison du Covid-19. «Plus de 4 camions de 10 roues qui nous ravitaillent souvent sont présentement bloqués à Doussala, à la frontière avec le Congo-Brazzaville. Ils ne peuvent pas rallier Libreville. Vu que les frontières sont fermées nous, ne savons plus quoi faire», a-t-elle déploré.

La commerçante affirme avoir mené des démarches, elle et ses camarades, auprès des autorités pour obtenir une autorisation mais sans succès. «Le chef de l’Etat avait pourtant dit que le ravitaillement des marchés sera toujours fait. Pourquoi le manioc qui est un aliment de base n’est pas autorisé à circuler? Nous ne comprenons rien. Nous avons essayé de rencontrer le ministre de l‘Intérieur pour expliquer la situation mais jusqu’à ce jour, nous n’avons jamais été reçues. On nous oppose un refus catégorique. C’est regrettable !», a déploré Nicole Obongui

 
GR
 

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