À compter du 6 octobre 2022, le Gabon assurera la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations Unies. Entre plaidoyer mondial face à l’urgence climatique et la menace sur la sécurité internationale et la reconnaissance du rôle des femmes dans les processus de paix et de sécurité dans le monde, durant sa présidence, le pays entend s’investir à la construction des passerelles pour l’émergence d’un consensus international sur les principales questions clivantes.

Le Gabon présidera le Conseil de sécurité de l’ONU à partir du 6 octobre 2022, pour un mois. © Johannes EISELE / AFP

 

Dès le 6 octobre et pour une durée d’un mois, le Gabon exercera la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le pays qui estime que ce mandat est une opportunité pour donner une résonnance aux perspectives de l’Afrique et promouvoir son approche pour «faire taire les armes» promet de s’employer à faire de l’efficacité, de la transparence et du consensus les maîtres-mots de son action aussi bien sur les questions de fond abordées au sein du Conseil de sécurité que sur les méthodes et modalités de travail.

4 débats importants

À en croire Michel Xavier Biang, l’ambassadeur représentant permanent du Gabon auprès des Nations Unies, le pays prend la pleine mesure des défis à relever et des responsabilités à assumer tout en tenant compte du contexte de la fragmentation actuelle au sein du Conseil de sécurité qui inhibe son action et sa capacité à apporter des solutions adéquates, durables et concertées aux menaces à la paix et à la sécurité internationales. Dans ce contexte, le pays qui n’a jamais connu de conflit armé continuera de prôner et de privilégier le dialogue et la négociation plutôt que l’affrontement.

Selon l’ambassadeur, 4 importants débats sont inscrits à l’agenda, dont 2 débats annuels. Parmi les débats, un premier sur la nécessité de renforcer la lutte contre le financement des groupes armés et terroristes à travers le trafic illicite des ressources naturelles, un deuxième sur la coopération entre les Nations unies et l’Union africaine (UA), le troisième sur le nexus Climat et sécurité en Afrique. Le dernier concerne le débat annuel de haut niveau sur femmes, paix et sécurité. D’après l’ambassadeur, ce débat permettra au pays «de souligner l’importance de renforcer la résilience et le leadership des femmes pour parvenir à la paix dans les régions en proie aux groupes armés».

Focus sur les principales questions clivantes

«Le Gabon va œuvrer pour un rôle plus accru des femmes dans les processus de paix et de sécurité dans le monde et pour une prise en compte optimale du «Programme Femmes, paix et sécurité» au sein des travaux du Conseil», a-t-il laissé entendre lors de la traditionnelle conférence de presse en indiquant que le plaidoyer mondial en faveur de l’urgence climatique en tant que menace à la sécurité internationale sera également porté. Au cœur des priorités, la lutte contre les armes légères et de petits calibres, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et la lutte contre la piraterie maritime.

«Le Gabon entend saisir toutes les opportunités pour défendre la sécurité et la dignité des peuples du monde, en particulier des femmes et des enfants, et donner écho aux aspirations des peuples du monde pour un ordre international plus juste qui implique une réforme des organes des Nations Unies», a-t-il souligné, précisant qu’au-delà de ces préoccupations prioritaires, le Gabon entend s’investir à la construction des passerelles pour l’émergence d’un consensus international sur les principales questions clivantes et sujettes à antagonismes dans l’agenda international.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Egniga dit :

    Apparemment la défense de la démocratie et l’intégrité territoriale ne s’applique pas quand il s’agit de la Russie pour l’ambassadeur gabonais.
    Courage, fuyons…

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