Au terme du premier semestre 2020, le ministère de l’Economie et de la relance assure que l’inflation est restée contenue, en dépit d’une accélération des prix observée dès le mois d’avril 2020. En moyenne annuelle, les prix à la consommation sur l’ensemble du territoire se sont accrus de 0,9% contre 3,8% en 2019 sur la même période.

Au terme du premier semestre 2020, le ministère de l’Economie et de la relance assure que l’inflation est restée contenue sur les six premiers mois de 2020. © Gabonreview

 

A travers sa Note de conjoncture sectorielle, la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale du ministère de l’Economie et de la relance fait le point des prix  à la consommation relevés de janvier à juin 2020. Elle fait remarquer que l’inflation est restée contenue sur cette période pourtant marquée par la crise sanitaire.

Elle indique que «la spéculation des commerçants, suite à la première série des mesures restrictives prises le 31 mars dernier dans le cadre de la riposte contre la pandémie de Covid-19 (confinement total, retard dans la délivrance des laissez-passer, problèmes d’approvisionnement des marchés, difficulté de transport, etc.), a provoqué une flambée des prix sur la quasi-totalité des denrées alimentaires et produits de première nécessité, à l’exception des céréales non transformés et huiles raffinées, sur le mois d’avril».

Toutefois, le renforcement des campagnes de contrôle des prix menées sur les marchés ont permis de limiter cette flambée. Quant à l’évolution des prix de 0,9% contre 3,8% en 2019, elle est essentiellement portée par les «produits alimentaires et boissons non-alcoolisées» (+1,4%), les «transports» (+4,6%), les «communications» (+1,7%), l’«enseignement» (+2,9%) et les «restaurants et hôtels» (+0,5%).

Les prix des produits alimentaires ont renchéri de 1,4% sous l’effet de l’accroissement des prix des «pains» (+9,8%), «bœufs» (+2,6%), «volaille» (+3,2%), «poissons et autres produits séchés ou fumés» (+5,4%), «légumes frais» (+6,5%) et «tubercules, plantain» (+7,2%). Par contre, les prix du «poisson frais» (-2,7%), «céréales non-transformés» (-0,4%) et huiles raffinées (-0,6%) ont légèrement fléchi.

La Note de conjoncture sectorielle relève également que les prix de la fonction «Transport» ont progressé du fait du renchérissement des coûts de transport urbain, suite à la mesure gouvernementale liée au Covid-19 relative à la limitation du nombre de places dans les transports en commun. En revanche, les prix du litre de carburant ont baissé de 6,1% pour l’essence et de 4,9% pour le gasoil, en raison de la libéralisation à la pompe des prix des produits pétroliers. Les prix de la fonction «communication» ont renchéri en raison de la hausse des prix du poste «communication, achat de cartes téléphoniques».

Néanmoins, l’inflation observée a été principalement atténuée par les postes de consommation suivants : «Boissons alcoolisées et tabac» (-0,7%), «Articles d’habillement et chaussures» (-0,5%), «Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles» (-1,8%), en lien avec la baisse des factures d’électricité (-2,7%) et d’eau (-5,4%), «biens et services divers» (-0,4%) et «Santé» (-0,2%), suite à la prise en charge du ticket modérateur.

S’agissant de l’inflation sous-jacente, explique la Note, elle est ressortie à +0,9% du fait de la progression des produits frais (+2,0%) et autres produits (+0,9%), nonobstant un fléchissement de l’énergie (-0,5%). En termes d’origine, les prix des produits locaux et importés ont progressé respectivement de 0,9% et 1,1% en moyenne annuelle. Sur le plan sectoriel, la Note de conjoncture précise que la hausse des prix a été observée sur tous les secteurs : primaire (+2,3%), secondaire (+0,4%) et tertiaire (+0,6%). Sur le plan de la durabilité, les prix ont progressé sur les produits non-durables (+1,5%) et de services (+0,6%).

 
GR
 

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