Les 196 membres de la Convention pour la diversité biologique (CDB) de l’ONU réunis à Genève depuis le 14 mars pour préparer la COP15 biodiversité en Chine ne sont pas parvenus à obtenir les mesures permettant de respecter les engagements des États à protéger la nature d’ici 2030. La rencontre de la Suisse s’est achevée le 29 mars avec des progrès limités.

Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut mettre plus d’argent sur la table pour protéger la biodiversité. © D.R.

 

Perçu comme étant la dernière étape de la 15e conférence mondiale des Nations unies (COP15) sur la biodiversité, les négociations de Genève sur la biodiversité n’ont pas livré les résultats escomptés. Du fait de l’absence de consensus sur l’établissement d’un cadre mondial de la biodiversité, une autre série de pourparlers est attendue en juin prochain à Nairobi, avant le rendez-vous d’octobre 2022 à Kunming, en Chine.

Si l’objectif de préserver 30 % des terres et des mers d’ici 2030 suscite un relatif consensus, des sujets majeurs comme le financement restent ouverts. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut mettre plus d’argent sur la table pour protéger la biodiversité, mais les avis divergent sur les montants et la source. Lors de la plénière de clôture, le groupe africain, représenté par le Gabon, le Brésil, l’Inde, le Pakistan l’Argentine et d’autres pays d’Amérique latine ont demandé aux pays développés «au moins 100 milliards de dollars par an dans un premier temps, puis 700 milliards de dollars par an d’ici 2030 et au-delà» pour les pays en développement.

«Nous appelons les pays développés à s’engager à mobiliser et à fournir conjointement au moins 100 milliards de dollars par an dans un premier temps et à atteindre 700 milliards de dollars d’ici 2030 et au-delà », a déclaré au nom du groupe africain et de plusieurs pays en développement le négociateur sur les changements climatiques aux Nations unies pour le Gabon, Stanislas Stephen Mouba.

Des pays développés sont prêts à mettre plus sur la table, mais pas autant. Ils prônent la mobilisation de toutes les ressources nationales, aide publique au développement, fonds privés. Certains pays en développement réclament également un nouveau fonds, le Fonds mondial pour l’environnement (FEM) étant jugé peu efficient, quand des pays du Nord s’y opposent.

 
GR
 

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