Débutée le 14 novembre à Panama City, la 19e Conférence mondiale sur les espèces sauvages baptisée COP Cites 19 vient d’enregistrer une victoire à mi-parcours des discussions qui se poursuivent jusqu’au 25 novembre prochain. Il s’agit du vote des gouvernements, dont celui du Gabon, à une écrasante majorité en faveur de l’inscription des 54 espèces de la famille des requins requiem à l’Annexe II de la Cites, ainsi que de six autres espèces de petits requins marteaux, introduisant de nouvelles exigences de durabilité pour que le commerce international soient autorisées.

L’une des 54 espèces de la famille des requins requiem inscrite à l’Annexe II de la Cites. © D.R.

 

La réunion des représentants de plus de 160 gouvernements réunis à Panama City, du 14 au 25 novembre prochain, vient d’offrir l’occasion de révolutionner le contrôle du commerce mondial non durable des ailerons et de la viande de requin, à travers le vote le 17 novembre dernier, de l’inscription des 54 espèces de la famille des requins requiem à l’Annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faunes et de flores sauvages menacées d’extinction (Cites), ainsi que de six autres espèces de petits requins marteaux, introduisant de nouvelles exigences de durabilité pour que le commerce international soit autorisé.

La liste des requins requiem comprenait 19 espèces en danger critique d’extinction ou en voie de disparition et 35 autres espèces pour des raisons de ressemblance. La résolution a été adoptée par 88 voix pour, avec 29 contre et 17 abstentions. Le vote s’est déroulé au scrutin secret. La proposition du petit marteau a été adoptée par consensus.

Selon la responsable principale du programme de politique internationale du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), Barbara Slee, ce vote peut transformer la conservation des requins, en offrant une protection indispensable aux espèces qui ont longtemps été négligées. «IFAW félicite les gouvernements pour cette décision révolutionnaire de contrôler le commerce mondial non durable des ailerons et de la viande de requin, un commerce qui a poussé certains de ces prédateurs écologiquement importants au bord de l’extinction».

Une autre des 52 propositions d’amendement aux Annexes de la Cites reste à discuter sur l’inclusion de toutes les espèces de guitares de mer. Combinées aux listes de requiem et de requins-marteaux qui viennent d’être adoptées, les trois propositions placeraient collectivement presque toutes les espèces de requins commercialisées au niveau international pour leurs ailerons sous la surveillance et les contrôles de la Cites, contre seulement 25 % avant la CoP19.

Parmi les espèces dont le sort est débattu, il y a près de 200 espèces d’arbres, des requins, des lézards, des grenouilles, des oiseaux, les éléphants, les rhinocéros et les hippopotames. Ils se pencheront aussi sur la contribution que peut faire la Cites à des domaines plus généraux, par exemple : réduire le risque de transmission de maladies des animaux aux humains, les zoonoses (comme la Covid-19), dans le cadre du commerce international des espèces sauvages et la réglementation des espèces biologiquement ou génétiquement modifiées.

 
GR
 

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