Depuis quelques jours, c’est le débrayage à Corà Wood, entreprise de fabrication de contreplaqués située à l’entrée du nouveau port de Port-Gentil. Mécontents de leurs conditions de vie et de travail,  les agents ont entamé, jeudi 7 décembre, une grève de dix 10 jours. 

Les travailleurs de Corà Wood barricadant l’entrée de l’entreprise pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. © Gabonreview

 

Relativement à plusieurs rencontres pour des négociations jugées infructueuses avec l’employeur, les membres de la Confédération syndicale du Gabon (Cosyga), les travailleurs de Corà Wood, spécialisée dans le contreplaqué, ont interrompu, le jeudi 7 décembre dernier, le travail, entamant une grève de 10 jours. 

Déclenchant cette grève, ils réclament à leur employeur la révision de la grille salariale, l’élaboration d’un plan de carrière, la prime de production, la prime de salissure, de risque et de nettoyage. «Tous les points énumérés sont des points de droit. On ne négocie pas le droit, mais on l’applique», a fait savoir le représentant du personnel affilié à la Confédération syndicale du Gabon, Jean Paul Opa. 

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Syla Pambo, l’autre délégué du personnel, a quant à lui insisté sur le fait qu’ils sont payés en «monnaie de singe». 

11 points sont inscrits dans le cahier de charges des employés de Corà Wood Gabon. Mais en en plus de cela, ces derniers revendiquent la revalorisation des reclassements du personnel, de même que l’aide au logement, l’aide sociale, etc. «Ils ont supprimé, de manière unilatérale une prime, sans appeler les délégués ou le syndicat. Ils disent qu’il n’y a pas de gratifications sur quelle base ? La grille salariale est vieillissante. Il n’y a pas de plan de carrière. On travaille comme au 17e siècle», a regretté Jean Paul Opa. 

Les employés de cette compagnie de sciage de bois pressent leur employeur, accusé de gérer l’entreprise d’une main de fer et de déclencher une grève qui paralyse l’activité, de trouver des solutions à leurs préoccupations. 

Bien que s’ouvriront jeudi prochain (14 décembre) les négociations, les employés de cette compagnie ont promis d’aller plus loin si rien n’est fait par la direction générale. Le syndicat souhaite que le retour au poste des agents se fasse le plus rapidement possible, avec une reprise des activités d’ici le 20 décembre. Sauf qu’ils regrettent le fait de se heurter à la résistance de la direction qui semble enclin faire perdurer les négociations.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Tate Nzambe dit :

    Et oui, les employés prennent le risque de tuer la poule aux œufs d’or. Les grèves doivent être mieux encadrés et définit. D’ailleurs interdire l’accès aux autres non grévistes est interdits.

  2. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour,

    Les salariés de la SEEG demandent leur 13ème mois de salaire. Comment la Direction peut-elle payer cette prime alors que l’entreprise est en difficulté? Je ne comprends pas le mouvement d’humeur des salariés de la SEEG allant jusqu’à séquestrer leur DG.

    Un point sur lequel vous avez raison (Monsieur Tate Nzambe), les piquets de grève sont interdits par la loi. En effet, si la loi garantit le droit de grève, elle garantit également le droit au travail des non-grévistes et la liberté d’entreprendre de l’employeur.

    Un des problèmes dans pays c’est l’inaction des inspecteurs de travail dont le rôle est d’informer, de conseiller et de concilier c’est-à-dire servir de médiateur entre employeur et salariés lors d’un conflit collectif de travail.

    La majorité des chefs d’entreprise se croient au-dessus des lois dans notre pays parce que la pression des inspecteurs de travail n’est pas suffisamment forte. Les rappels à la loi travail hésitants. Cette frilosité montre parfaitement l’absence de conviction forte de nos hauts fonctionnaires du domaine du travail à faire respecter notre cadre juridique.

    Toutes les primes réclamées par les salariés grévistes de Cora Wood Gabon sont légitimes. C’est mon point de vue.

    Bien à vous!

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