Conservation Justice a salué, le 20 avril, la décision des autorités gabonaises sur la chauve-souris et le pangolin, en rapport avec le Covid-19. L’ONG annonce également que depuis l’émergence de la crise sanitaire au Gabon, le commerce de la viande de pangolin est en chute libre dans le pays.

Selon Conservation Justice, la commerce de la viande de pangolin a chuté au Gabon depuis l’avènement du coronavirus. © Parc de Lekedi

 

Le 31 mars, le gouvernement a rendu public un arrêté portant sur l’interdiction de la chasse, la capture, la détention, la commercialisation, le transport et la consommation des pangolins et des chauves-souris. Une décision saluée par l’ONG Conservation justice, le 20 avril, car elle entre dans le cadre des mesures de précaution prises par le gouvernement pour réduire au maximum les éventuels risques de propagation de la pandémie du Coronavirus.

«Les maladies infectieuses émergentes chez les humains sont souvent causées par des agents pathogènes provenant d’hôtes animaux, et les foyers de zoonoses représentent un défi majeur pour la santé mondiale», a écrit l’ONG, citant des chercheurs de l’Université de Davis en Californie. Selon une étude publiée par ces chercheurs, 65 % des maladies émergentes sont issues des animaux. Ebola, SRAS, Sida, toutes ces maladies d’origine virale prospéraient chez les animaux sauvages avant de franchir la barrière des espèces.

A ce jour, beaucoup dans la communauté scientifique estiment que le nouveau Coronavirus provient de la chauve-souris, mais qu’il est passé par une autre espèce avant de se transmettre à l’homme. Des chercheurs chinois ont affirmé que cet animal intermédiaire pourrait être le pangolin. La chasse, le commerce et la consommation d’animaux sauvages constituent dès lors un risque sérieux pour l’humanité. D’où la décision des autorités gabonaises, fortement saluée par Conservation Justice.

«Actuellement, on note une baisse du commerce de la viande de pangolin au Gabon, qui est sans doute une conséquence de la crise sanitaire actuelle. Sur les marchés gabonais, les commerçants illicites ont perdu leurs meilleurs clients. Ces derniers affirment que des acheteurs, généralement des Chinois, venaient se procurer la grande partie de leur cargaison de pangolin», a révélé l’ONG.

Selon Conservation Justice, trois des quatre espèces africaines de pangolin vivent dans les forêts qui recouvrent 88% du territoire gabonais. Si le pangolin géant est intégralement protégé au Gabon, le commerce international de toutes les espèces de pangolins est interdit depuis 2017. «La nouvelle interdiction vient ainsi renforcer la protection de cette espèce mais aussi des populations», a conclu l’ONG.

 
GR
 

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