Impact+++ Gabon, plateforme se positionnant comme une force de proposition pour les pouvoirs publics, a alerté l’opinion, le 2 mai, sur les risques de baisser la garde dans la lutte contre la propagation du Coronavirus.

Les cadres d’Impact+++ Gabon, le 2 mai 2020, lors de leur conférence de presse. © Gabonreview

 

Au Gabon, la crise sanitaire actuelle ne cesse de cristalliser l’attention des acteurs de la société civile. Se positionnant comme un régulateur social et citoyen, Impact+++ Gabon, plateforme se voulant une force de proposition pour les pouvoirs publics, a donné de la voix, le 2 mai, à l’occasion d’une conférence de presse. La plateforme qui se réjouit des mesures prises par Ali Bongo pour l’accompagnement des Gabonais économiquement faibles (Gef), félicite les médecins militaires ainsi que le ministère de la Santé pour leur implication dans cette crise. Elle interpelle les populations vivant au Gabon quant à la menace que représente la pandémie du nouveau coronavirus.

Depuis l’entrée en vigueur du confinement partiel, un relâchement est observé quant au respect des mesures et gestes barrières. Un état de fait qui inquiète. «Le coronavirus n’est pas terminé», a alerté la fondatrice et coordonnatrice générale d’Impact+++ Gabon. «Il faut continuer à appliquer les mesures barrières et limiter la fréquentation des zones à forte concentration humaine parce que ce serait là le puisoir qui risque de faire voler en éclat les efforts consentis par les autorités en charge de la riposte», a déclaré le Dr Virginie Lekouta Lentsiayi, non sans exprimer sa compassion aux familles touchées par le Coronavirus.

Des besoins en matière de prévention

Majoritairement composée des blouses blanches, la plateforme qui souhaitait une prorogation du confinement total alerte également sur les besoins de la prévention. «Si au Gabon nous atteignons les 1000 cas, il faudrait aller sur le principe que ces 1000 cas sont ceux qui ont eu le courage d’aller se faire dépister», a déclaré le Dr Louis Philipe Guiyedi, représentant la section Santé et prévention/hygiène d’Impact+++. Pour éviter le pire, la plateforme appelle les autorités en charge de la riposte à miser sur l’information et l’éducation des populations. «Malgré les cas de décès rapportés, la population est toujours sceptique quant à l’existence du Covid-19 dans notre pays», a-t-il indiqué, insistant sur la nécessité de bien communiquer. Selon lui, les besoins en prévention prennent également en compte la gestion des déchets à haut risque.

A en croire son propos, tout ce que les malades utilisent durant leur hospitalisation doit être géré et traité immédiatement. Cependant, il n’y a aucune garantie de ce que ces déchets médicaux sont incinérés automatiquement. Vont-ils à la décharge de Mindoubé où s’alimentent des populations en situation de précarité ? Ne doit-on pas craindre que les populations tombent sur des sachets contenant des camisoles des patients covid positif ? «La part des gouvernants est de pouvoir mettre en place tous les moyens pour la protection des populations», a-t-il souligné.

Au-delà des médicaments génériques

Pour lutter contre le Coronavirus, le Gabon, en termes de médicaments, a opté pour l’hydroxychloroquine, le phosphate de chloroquine, l’azithromycine, le zinc et la vitamine C. Ces produits, a indiqué le Dr Sophie Bipolo du bureau exécutif, sont administrés aux adultes et aux enfants selon les doses correspondant à chaque catégorie. Mais tenant compte du contexte africain et reconnaissant les bienfaits des médicaments issus de la pharmacopée, Impact+++ estime que des médicaments sélectionnés dans ce cadre pourraient aider à traiter les cas de Covid-19.

Dénonçant le fait que la médecine traditionnelle au Gabon ne soit pas intégrée dans le système de santé malgré les promesses des gouvernants, Mme Benga Bengone représentant la section Sagesse traditionnelle d’Impact+++, estime que le pays a des ressources naturelles pour faire face à ce virus. «Nous ne pouvons pas comprendre qu’on traite ce problème de pandémie comme si nous étions dans un désert», s’est-elle étonnée. «Lorsqu’on a décrit les symptômes du Covid-19, nous avons les mêmes symptômes que le palu», a dit Mme Benga rappelant que la médecine traditionnelle permet de traiter cette pathologie.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Ça fait plus de 50 ans que le fonctionne avec un régime usurpateur qui veut toujours nous faire croire qu’après lui ce sera le chaos. Mais le chaos en question, justement, se vit déjà depuis plus de 50 ans.
    Même Léon Mba, premier président du Gabon, aurait mieux fait que les Bongo dans la gestion de la crise du Covid-19.

    Il n’y a pas de HONTE à reconnaître son incapacité et de se retirer pour laisser d’autres s’exprimer. C’est ce qu’on appelle ALTERNANCE POLITIQUE que l’actuel gouvernement refuse depuis des décennies. Faire son MEA CULPA nous aide aussi à grandir. C’est avec votre orgueil que vous êtes en train de creuser votre propre tombe. Pauvre PDGISTES. A NTARE NZAME !!!

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