Bien que figurant parmi les pays les plus touchés par la corruption en Afrique, le Gabon aurait tout de même des expériences de bonne gouvernance à partager. Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, qui l’a affirmé lors de la formation sur la corruption et la transparence des directeurs généraux d’administrations centrales et assimilées, a également annoncé qu’il songe à la mise en place d’un dispositif permettant l’institutionnalisation effective de distinctions au profit de ces administrations méritantes.

Francis Nkéa lors de son discours à l’ouverture de la formation. © L’Union

 

Au Gabon, laissait entendre le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption il y a quelques mois, la grande partie des tentatives de corruption provient des administrations publiques. Un spot de sensibilisation mis en ligne par le ministère indiquait clairement qu’une administration publique sur deux doit gérer des problèmes de corruption. Si le ministre en charge de ce département dénonçait la ruine des efforts de l’Etat en matière de développement par cet état de fait, il n’assure pas moins, aujourd’hui, que bien d’administrations se distinguent tout de même en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.

«Il existe en effet, des organismes et administrations qui se démarquent par la transparence dans leur gestion dans notre pays», a déclaré Francis Nkéa lors de l’ouverture de la formation sur la corruption et la transparence à l’intention des directeurs généraux d’administrations centrales et assimilées, dans le cadre du programme d’assistance technique et d’échange d’informations (TAIEX) de l’Union européenne (UE).

Selon le ministre qui n’a pas cité les administrations concernées, celles-ci se distinguent par la célérité dans les services ouverts, la satisfaction des attentes des usagers, la qualité de l’accueil, la facilitation de l’accès à l’information et aux services ouverts, mais aussi, le refus de la corruption et des pratiques peut vertueuses. «Ces initiatives de bonne gouvernance, méritent d’être suffisamment partagées et encouragées en fonction du mérite», a estimé le membre du gouvernement. Alors que la formation en cours se veut, comme l’a souligné Félix Fernandez, directeur général de TAIEK «un simple échange d’expérience et de vécu», pour le Gabon, l’enjeu serait donc d’établir sa crédibilité auprès de son ‘’partenaire UE’’, augmenter sa confiance et vivre de nouvelles expériences, notamment celles de l’UE. «On est heureux de partager avec vous, nos expériences européennes», a dit à ce propos le directeur général de TAIEK.

Si Francis Nkéa a souligné que les différents modules contenus dudit séminaire synthétisent les initiatives fortes développées et mises en œuvre par le Plan d’accélération de la transformation (PAT), il a affirmé que son département a pris toutes les initiatives qui participent de la promotion des valeurs clé au Gabon. «C’est le lieu de réaffirmer toute ma volonté de mettre en place un dispositif permettant une institutionnalisation effective de distinction au profit des administrations méritantes», a-t-il signifié indiquant que la démarche constitue, un «puissant outil» d’émulation et d’amélioration de l’efficacité dans la conduite de l’action publique.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. diogene dit :

    Il existe en effet, des organismes et administrations qui se démarquent par la transparence dans leur gestion dans notre pays»

    Lesquelles ?

    Honnêteté zéro le programme national de lutte contre la transparence !

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