Présentés à tort ou à raison comme les fonctionnaires parmi les plus corrompus du pays, les inspecteurs du travail sont désormais soumis à la prestation de serment avant la prise officielle de leurs fonctions. Une exigence légale qu’aucun ministre du Travail d’Ali Bongo n’avait jugé nécessaire.

Des inspecteurs du travail ont enfin prêté serment au Gabon. © Gabonreview (Montage)

 

Si les différents ministres du Travail qui se sont succédé ces 14 dernières années n’avaient pas jugé de la nécessité d’imposer cet exercice à leurs administrés, avec le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ce sera la norme. Avant toute prise de fonctions, les inspecteurs du travail sont désormais tenus de prêter serment devant le président de la Cour d’appel judiciaire. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé la semaine dernière au palais de justice de Libreville, en présence de Solange Marthe Guiakié, ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage.

Au cours de la cérémonie, le procureur général n’a pas manqué d’exprimer son indignation quant au refus manifeste des anciennes autorités de confronter les inspecteurs du travail et les contrôleurs à leurs responsabilités, alors qu’ils sont présentés dans l’opinion comme faisant partie des fonctionnaires les plus corrompus du pays. Un refus opposé par les prédécesseurs de l’actuelle ministre en dépit du fait qu’en République gabonaise, l’article 275 du Code du travail prévoit la prestation de serment des inspecteurs du travail.

«Comment imaginer que les différentes hiérarchies qui ont dirigé cette maison du ministère du Travail aient volontairement développé une incompréhensible cécité face aux dispositions légales patentes», s’est interrogé Jean Bedel Moussodou Moundounga.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    A mon avis tous les hauts cadres de l’administration (DG, DGA, SG, ….) doivent se livrer à cet exercice.

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