Cosyga : la crise perdure, Ndong Sima à la rescousse
Six ans après, les querelles au sein de la plus vieille confédération syndicale du Gabon n’en finissent pas, au point que le Premier ministre de la transition a été sollicité pour jouer le rôle d’arbitre entre les deux équipes qui revendiquent la direction de l’organisation, bien que le conflit ait déjà été réglé au tribunal.
Forte de ses 75 syndicats et 19 groupements de syndicats, la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) n’est pas sortie des querelles intestines. La plus vieille organisation syndicale du pays, fondée en 1969, connaît depuis quelques années une sorte de bicéphalisme à sa tête. Deux équipes en revendiquent la gestion. Le congrès de 2019 semble n’avoir servi à rien.
Landry Oguele, secrétaire général par intérim, assure pourtant que «lors de ce congrès, c’est le camarade Ndjoula [Philippe] qui a été élu». Mieux, selon lui, Wenceslas Mba Nguema, qui se présente également comme le président de la confédération, «n’a jamais été candidat» lors de ce congrès. «Nous sommes surpris que le camarade Mba Nguema s’octroie le privilège d’une Cosyga», déplore le SG intérimaire qui, accompagné de quelques membres de l’organisation, est allé solliciter jeudi 9 janvier l’arbitrage du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, d’autant plus qu’en raison de cette situation, la Cosyga est désormais vue comme un paria dans la sphère syndicale gabonaise.
«Nous ne pouvons plus défendre convenablement la situation des travailleurs. Nous sommes presque exclus de toutes les rencontres», regrette Landry Oguele, tout en rappelant qu’au moins trois décisions de justice ont été prises en faveur de Philippe Ndjoula depuis le début de cette crise au sujet de laquelle le ministre du Travail sera saisi par le chef du gouvernement de la transition. C’est, en tout cas, la promesse faite par Raymond Ndong Sima à ses convives.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.