Au Gabon, après la prise du pouvoir par les forces de Défense et l’annonce de la mise en résidence surveillée d’Ali Bongo le président déchu, celui-ci a été vu pour la première fois en début d’après-midi. Dans une courte vidéo, il appelle à l’aide la Communauté internationale. Visiblement inquiet, il s’exprimait en anglais.

Arrêt sur image : dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le président Ali Bongo Ondimba, en résidence surveillée, appelle ses amis à «faire du bruit». © GabonReview (capture d’écran)

 

En début d’après-midi ce 30 août après la prise du pouvoir par les forces de Défense au Gabon, une vidéo est largement partagée sur la toile. Dans le pays où la connexion internet a été rétablie après le putsch, Ali Bongo s’exprimait pour la première fois depuis sa résidence surveillée. Dans la courte vidéo, le chef d’Etat déchu appelle à l’aide. «Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon», a-t-il déclaré. L’homme qui, abordant son AVC, annonçait qu’en reprenant conscience la première langue dans laquelle il arrivait à s’exprimer était l’anglais, a préféré pour le coup s’exprimer également en anglais.

L’air inquiet et perdu, il envoie un message à la communauté internationale «pour faire suffisamment de bruit» car il été arrêté. «Je suis en résidence surveillée. Mon fils est quelque part, je ne sais où, et ma femme ailleurs. Je suis en résidence, je ne sais pas ce qu’il se passe», dit Ali Bongo. Âgé de 64 ans et président du Gabon durant les quatorze dernières années  avant le putsch, il porte en lui les stigmates de son AVC et paraît affaibli.

Dans une interview accordée au journal Le Monde, le commandant en chef de la Garde républicaine (GR) dont les éléments sont au-devant de la scène depuis le putsch, a estimé que compte tenu de cet AVC, Ali Bongo «n’avait pas le droit» de briguer un troisième mandat.

Alors que l’opinion s’interroge sur le sort d’Ali Bongo, Brice Oligui  Nguéma assure : «c’est un chef d’Etat gabonais. Il est mis à la retraite, il jouit de tous ses droits. C’est un Gabonais normal, comme tout le monde». Présenté comme le chef de file du Comité de transition mis en place, affirme qu’il «n’envisage rien pour l’instant». Le débat pour la suite, il devrait l’avoir avec l’ensemble des généraux lors d’une rencontre cet après-midi. «Il s’agira de dégager un consensus. Chacun va émettre des idées et les meilleures seront choisies, ainsi que le nom de celui qui va conduire la transition», a-t-il informé.

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2 Commentaires

  1. JULIEN N'GOUA dit :

    Une FIN triste et une triste FIN.

  2. De Kermadec dit :

    Tel est pris qui croyait prendre. Ali BONGO, à vouloir trop jouer avec le feu s’est brulé les ailes. Cela me fait penser à l’histoire du voleur qui crie « au voleur » plus fort que les autres. lui qui se croyait plus malin, plus fort que les autres, il aurait du savoir que, tôt ou tard, il se ferait prendre et tomberait de son piédestal, c’est, hélas, la maladie de certains dirigeants.Bref, le peuple gabonais a pu endiguer un virus qu’il trimbalait derrière lui depuis plusieurs décennies.

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