Le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le général Brice Clotaire Oligui Nguema a échangé ce jeudi 31 août avec les leaders des confessions religieuses. Ce, afin de les éclairer sur les raisons du coup de force militaire du 30 août dernier et de solliciter leur adhésion aux décisions prises pour sortir le Gabon de son état de dégradation. 

Le général Brice Oligui Nguema, président du CTRI, face aux leaders des communautés religieuses, le 31 août 2023. © Communication présidentielle

 

Au lendemain de sa désignation par l’ensemble des généraux des différents corps de défense et de sécurité afin de conduire la transition instaurée à l’issue de la proclamation des résultats controversés du triple scrutin du 26 août dernier, le Général Brice Oligui Nguema a tenu en premier lieu, à échanger avec l’ensemble des responsables des confessions religieuses du Gabon. Il était question pour l’autorité militaire de présenter la trajectoire et l’état final recherché par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Cette trajectoire se résume à restructurer les institutions afin de léguer au pays des piliers solides sur lesquels il pourra bâtir une démocratie forte, une gouvernance assainie dans le respect des droits de l’homme en vue d’un mieux vivre des Gabonais.

«Vous êtes des acteurs décisifs et je sais que la religion a un grand rôle. Je souhaiterais que vous me proposiez des solutions pérennes et adéquates pour essayer de changer les choses dans notre pays. Il y aura des décisions dures, mais je veux que ça vienne également des hommes de Dieu. Nous avons besoin de votre adhésion à tous», a déclaré le chef du CTRI face aux leaders religieux.

Une vue de la rencontre. © Communication présidentielle

Selon le Général Brice Oligui Nguema, il n’est pas trop tard, les Gabonais aspirent à un mieux-être, ils le méritent. «Il est possible de redonner l’espoir à nos enfants, je suis convaincu. Ensemble, redessinons un nouvel avenir pour notre pays», a-t-il fait savoir. D’après lui, l’armée à l’issue de la proclamation des résultats a pris le pouvoir et cela s’est fait sans effusion de sang par respect des principes religieux. «Ce qui nous a amenés à le faire c’est la situation économique de notre pays et la situation sociale. Notre pays est dans un état de dégradation qui ne fait que s’empirer surtout ces derniers temps. Dans cette situation chaotique, l’armée réunie au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions a décidé de mettre un terme au désordre et de restaurer la bonne gouvernance, l’État de droit et le respect de nos engagements nationaux et internationaux dans la gestion du pays», a expliqué le président de la transition.

Les leaders des communautés religieuses l’ont tour à tour remercié pour l’attention qui leur a été accordée et n’ont pas manqué d’exprimer leurs attentes. «Nous avons pris note de ce qui nous a été dit, mais il était de notre devoir de poser un certain nombre de questions. À savoir, si c’est une transition avec restauration des institutions ? Nous voulons savoir le délai de la transition ? Est qu’il y aura un gouvernement de transition parce qu’il y a quand même des ministères ?» a indiqué le Révérend Francis Michel Mbandinga, porte-parole des communautés religieuses au sortir de l’audience. D’autres rencontres sont prévues dans les prochains jours pour la construction du «Nouveau Gabon». Le général Brice Oligui Nguema a également rencontré dans le même cadre la société civile et la Fédération des entreprises du Gabon (FEG).

 
GR
 

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