Le président de l’Union démocratique et républicaine (Udere), Victor Missanda, a apprécié, le 7 octobre, la dernière prolongation des mesures de prévention, de lutte contre les catastrophes sanitaires au Gabon, décidée par le gouvernement. S’il les soutient et apprécie le souhait des autorités «de maintenir et de ramener à 0 le taux de prévalence et éviter une nouvelle vague de contamination, il fustige l’attitude «des responsables religieux qui veulent à tout prix célébrer les messes».  

Le président de l’Udere, Victor Missanda, s’exprimant le 8 octobre 2020 à Libreville. © Gabonreview

 

Victor Missanda  n’est pas d’accord avec la posture des responsables religieux dans la gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19. Le président de l’Union démocratique et républicaine (Udere) estime que «les mesures prises par le gouvernement depuis la déclaration de cette pandémie ne peuvent être regardées comme des techniques visant la restriction des libertés fondamentales, contrairement aux allégations de certains acteurs politiques et des réseaux sociaux».

Il s’est exprimé, le 7 octobre, lors d’un point presse, fustigeant également l’attitude des responsables religieux pressé d’ouvrir les lieux de culte. «S’agissant de l’agitation faite autour de la réouverture des lieux de culte, l’Udere s’étonne de l’attitude peu raisonnable de certains responsables religieux qui veulent à tout prix célébrer les messes contre les mesures gouvernementales impérieuses à la préservation de la santé de nos populations». Ce dernier a rappelé la position du Vatican appelant «les responsables de l’Eglise catholique dans le monde à ne pas célébrer d’offices religieux sans autorisation préalable des autorités de leurs pays».

Pour Victor Missanda, la prorogation de ces mesures gouvernementales «ne vise qu’un seul objectif: celui de maintenir et ramener à 0 le taux de prévalence et éviter une nouvelle vague de contamination dans notre pays». Il estime que si depuis plusieurs semaines, les indicateurs de suivi épidémiologique dans le pays présentent un taux de contamination maintenu à la baisse, «le Gabon ne saurait, au regard des incertitudes observées dans d’autres pays, notamment en Occident, prendre le risque de lever le pied et exposer les populations au véritable danger qui pourrait conduire à une catastrophe dans notre pays».

Invitant la population à respecter les mesures barrières, le président de l’Udere a indiqué que «sans la santé, la liberté est vide de sens». Ce, d’autant plus qu’«un peuple malade est en effet incapable d’agir. Il est angoissé, in fine, il est voué à la mort».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Et un peuple qui meurt de faim il peut agir?

  2. beka dit :

    C’est vrai qu’on peut voir les choses de de cette manière-là. Mais je crois pour ma part, qu’il ne faut pas laisser croire que les Responsables religieux sont irresponsables. Le Copil a édicté des règles ; un grand nombre d’entre de ces Responsables religieux les ont appliquées. Il appartient maintenant aux autorités dont vous parlez en rapport avec le Vatican, de vérifier que chaque lieu de culte observe scrupuleusement ces mesures. Pourquoi cela n’est pas fait ?

    D’autant que vous semblez, M. Massanda, vous prononcer-là en homme politique, qui sait à quel moment précis s’exprimer pour tirer un avantage politique d’une situation donnée. Malheureusement, à cause de cette dernière observation, qui peut être fausse (et je m’en excuse), il est possible que vous laissiez entrevoir dans votre brillante sortie, le grand écart qui vous séparerait de l’intérêt sanitaire des Gabonais. Car si vous y pensiez réellement, certainement que vous auriez demandé aux autorités de faire respecter également les mesures barrières dans les marchés, les hôpitaux et sur d’autres sites encore où, très officiellement, on se réunit de la même façon qu’à l’Eglise. Suivez mon regard.

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