De la non-distribution de masques de protection aux populations aux attroupements lors des remises de vivres issus de la Banque alimentaire, en passant par le difficile accès à l’eau courante dans plusieurs domiciles à Libreville et dans les communes environnantes, ces différents manquements font dire à l’activiste Marc Ona Essangui que le gouvernement est lui-même la cause du non-respect des mesures qu’il a édictées pour contrer le Covid-19 au Gabon.

Marc Ona Essangui, activiste, patron de l’ONG Brainforest. © Goldman Prize

 

Depuis l’enregistrement du premier cas du Covid-19 au Gabon, et particulièrement depuis la mise en quarantaine du Grand Libreville, le gouvernement n’a pas cessé de se plaindre de ce que les mesures édictées pour combattre cette pandémie au Gabon ne sont pas respectées par les populations. Ces derniers jours, des menaces d’emprisonnement et de fortes amendes contre les indélicats ont d’ailleurs été proférées par la ministre d’État à la Défense nationale.

Cependant, Marc Ona Essangui est convaincu d’une chose : le gouvernement est lui-même la cause du non-respect de ces mesures censées limiter la propagation du virus dans le pays. Les autorités ne les mettraient pas elles-mêmes en pratique. Sur sa page Facebook, ce mardi 21 avril, l’activiste, patron de l’ONG Brainforest, soutient en effet que «le gouvernement torpille ses propres mesures», en provoquant par exemple, des attroupements lors de la distribution des bons d’achat ou des kits alimentaires et lors du payement des salaires dans les banques ; en exigeant le retrait des laissez-passer dans les locaux du ministère de l’Intérieur et celui des fiches des loyers au ministère de l’Économie.

Si Marc Ona Essangui estime que «le gouvernement gabonais est à l’origine des violations des mesures prises par lui pour lutter contre la propagation du Coronavirus» c’est aussi à cause du fait qu’au regard du nombre de masques chirurgicaux à sa disposition, acquis en mars par l’État, le même gouvernement se refuse à les distribuer aux populations qui en manquent. «Il [le gouvernement] annonce un important don de masques par Jack Ma, 2 millions achetés par le gouvernement. Aujourd’hui pas de distribution massive de ces masques annoncés. Masques introuvables en pharmacie. Conséquences : très peu les portent, ou si on fait semblant de les mettre pour ceux qui en trouvent, ce n’est pas tant pour se protéger du virus, mais juste pour échapper au contrôle de police avant de les retirer une fois passé le poste de contrôle», regrette-t-il.

Les difficultés de fonctionnement au niveau de la Banque alimentaire, l’absence d’eau courante dans plusieurs ménages de Libreville et dans les communes environnantes et la faible communication par le gouvernement des véritables enjeux liés à la crise sanitaire actuelle sont autant de manquements qui, selon l’activiste, «torpillent» le confinement total décrété pour le Grand Libreville depuis plus d’une semaine.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Madagascar à un remède à base d’artemisia. Il semble que ça marche. Pourquoi ne pas essayer ? Faites venir un container de ce produit made in Madagascar. N’attendons pas qu’il y ait des morts chez nous. Des morts surtout dû au confinement. Vous ne pourrez jamais nourrir l’ensemble de la population gabonaise. Alors, agissons très vite. N’ayons pas HONTE d’essayer ce produit miracle en provenance de Madagascar. Si c’est vraiment efficace, c’est TOUTE l’Afrique qui gagne.

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