Le président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) regrette l’absence des acteurs de la société civile et les organisations à base communautaire dans le Comité de pilotage de la riposte nationale contre la Covid-19 (Copil).Georges Mpaga l’a signifié le 15 avril, dans une lettre ouverte au Premier ministre.

Le président du ROLBG Georges Mpaga digère mal l’exclusion des OSC au sein du Copil. © D.R.

 

Un Comité de pilotage de la riposte nationale contre la Covid-19 (Copil) qui ne compte aucun membre de la société civile dans ses rangs n’a ni crédibilité ni rayonnement communautaire dans son fonctionnement, assure le président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon.

Dans sa lettre ouverte au Premier ministre, Georges Mpaga condamne cette méprise du volet communautaire par le gouvernement, dans sa stratégie de lutte contre le Covid-19. «Monsieur le Premier ministre, le Comité de pilotage fait cavalier seul, pendant que le Covid-19 se répand dangereusement dans les communautés. La présence de la société civile au Copil aurait permis de multiplier par dix les interventions de proximité, de toucher les zones les plus reculées et les populations vulnérables des quartiers sous-intégrés» regrette le président du ROLBG, au nom du Groupe d’alternative communautaire contre la Covid-19, dénommé (Gac-Covid-19)

Le président du ROLBG affirme que les membres de la société civile disposent d’une expérience de terrain avérée pour avoir participé à des luttes similaires contre Ebola, le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme. «La société civile maîtrise parfaitement la mobilisation sociale et communautaire, la mise en œuvre des activités de sensibilisation, de prise en charge et de prévention à la base. Mieux, la société civile, à travers toutes ses composantes communautaires, est indiquée pour la veille communautaire, la détection des cas suspects et bien sûr le suivi du confinement. Les militaires, gendarmes et policiers ne peuvent jouer ce rôle. (…) ils n’ont pas la compétence nécessaire et la connaissance du terrain. La société civile dispose de milliers de volontaires habilités et habitués à faire ce travail» «la riposte communautaire est l’affaire de la société civile».

De l’avis du ROLBG, il semble que les responsables gabonais à la tête du Copil ne soient pas suffisamment conscients du défi que représente la pandémie à Coronavirus. «Ils ne prennent manifestement pas la mesure de la situation, et ne réalisent pas qu’en cette période critique, le peuple les regarde et les observe».

 
GR
 

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