Le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) a souhaité, le 27 mai, que les autorités gabonaises répondent à l’appel des Nations unies. Il s’agit de la libération urgente des détenus à travers le monde en vue de désengorger les milieux carcéraux surpeuplés, en raison de la crise du Covid-19.

Le ROLBG souhaite que les autorités gabonaises répondent à l’appel des Nations unies, en libérant des prisonniers en vue de désengorger le milieu carcéral. © afrikmag.com

 

Dans le contexte de Covid-19, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) souhaite la libération des prisonniers du pays, conformément à l’appel de l’Organisation des Nations unies (Onu). Dans une lettre ouverte adressée aux acteurs internationaux des droits de l’Homme, le 27 mai, le président du ROLBG a invité ces derniers à mettre la pression sur les autorités gabonaises, pour obtenir la libération des prisonniers en vue désengorger le milieu carcéral surpeuplé.

«Nous appelons les représentants de l’Union européenne et des Nations unies au Gabon et les organismes de défense des droits de l’Homme et des libertés, à ne pas se rendre complice des manœuvres dilatoires du régime gabonais, mais à faire pression sur lui pour obtenir la libération immédiate de tous les prisonniers politiques. Et ceux qui répondent au profil indiqué par la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, et ainsi réellement désengorger le milieu carcéral gabonais en général, et la prison centrale de Libreville en particulier», a écrit Georges Mpaga.

Cette lettre ouverte découle également de la non matérialisation d’une communication du ministère de la Justice, en avril. Celle-ci faisait état de la grâce présidentielle accordée à tous les détenus nationaux et expatriés condamnés pour des délits dont la peine à purger restante est inférieure ou égale à six mois. La mesure concerne 680 détenus issus de l’ensemble des prisons du Gabon. «La Communication du 9 avril 2020 du ministère de la Justice apparaît comme une sinistre plaisanterie au regard des enjeux», a estimé le leader du ROLBG.

Construite à l’origine pour 350 détenus, la prison centrale de Libreville compte à elle seule aujourd’hui plus de 3500 prisonniers dont 70% sont des prévenus. «Quelles mesures ont été prises pour désengorger cette prison qui est en réalité la vraie bombe à retardement du milieu carcéral gabonais en cas de contamination et au regard de la courbe ascendante du Covid-19 ? La réponse est claire : aucune !», a regretté Georges Mpaga.

Alors que plusieurs pays africains et européens ont déjà répondu à l’appel des Nations unies, le ROLBG condamne le fait que les autorités gabonaises continuent de faire la sourde oreille au détriment de ce que requiert l’urgence de la situation. «Nous tenons à dénoncer ce qu’une telle attitude a d’inconscient, d’irresponsable, voire de criminel», a affirmé l’organisation de la société civile, invitant les autorités gabonaises à «prendre de la hauteur».

 
GR
 

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