Après un premier trimestre de gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 par le gouvernement, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) exprime ses doutes sur l’efficacité de la stratégie de riposte de cette pandémie, au regard de l’augmentation des cas positifs.

Le porte-parole du RPM, Pierre Ndong Meye. © Gabonreview

 

Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) n’est pas du tout d’accord avec la thèse officielle qui affirme une tendance à la baisse de la pandémie de Covid-19. Selon ce parti, la propagation du virus est loin de ralentir. L’inquiétante augmentation du nombre de personnes contaminées, affirme le RPM, suggère une certaine inefficacité de la stratégie retenue pour contrer le Covid-19. Fondée sur le triptyque «dépister-isoler-traiter», celle-ci a du mal à atteindre ses objectifs a déclaré le 4 juillet, le porte-parole du RPM, Pierre Ndong Meye.

«En effet, le système retenu reposait sur un dépistage de masse avec l’implantation sur l’ensemble du territoire de 60 centres de dépistage. Force est de se rendre à l’évidence aujourd’hui qu’on est loin du compte. Par ailleurs, les délais d’attente des résultats demeurent excessivement longs et créent un état d’anxiété préjudiciable aux personnes fragiles. A cela s’ajoutent des plaintes de plus en plus nombreuses, sur les conditions de prise en charge dans les structures publiques», a déploré le porte-parole du RPM.

Exigeant par conséquent plus de transparence sur la gestion de la crise du Covid-19, le RPM assure vouloir connaître la capacité litière réelle, notamment, à l’intérieur du pays, les améliorations annoncées des plateaux techniques et la disponibilité des médicaments et équipements de protection des professionnels de santé.

Le RPM dit avoir pris note de l’allègement par le pouvoir, le 1er juillet 2020, de certaines mesures prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, dans le but de concilier la riposte sanitaire avec les impératifs économiques et la paix sociale. Toutefois, il reste perplexe sur l’absence d’un dispositif de soutien et d’accompagnement à certains acteurs économiques, victimes des effets pervers de cette pandémie.

Le parti «s’étonne que l’annonce de la reprise des activités dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et du transport ne soit pas accompagnée d’un plan massif de soutien aux entreprises de ces secteurs confrontés à un arrêt brutal d’activités depuis 4 mois et qui vont connaitre d’énormes difficultés, condamnant certaines d’entre elles à la faillite avec son cortège de chômeurs», a regretté Pierre Ndong Meye.

 
GR
 

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