L’Organisation des Nations unies (ONU), par la voix du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a appelé, le 25 mars, les gouvernements à prendre des mesures d’urgence pour arrêter la propagation du Covid-19 dans les centres de détention, où les personnes sont souvent extrêmement vulnérables aux infections.

L’organisation des Nations Unies (Onu), par la voix du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a appelé, le 25 mars, à la libération urgente des détenus pour éviter la propagation du Covid-19. © D.R.

 

Au regard des proportions inquiétantes que prend la propagation du Coronavirus dans le monde, le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies craint une éventuelle expansion jusqu’aux prisons. C’est pour prévenir la contamination de ces univers carcéraux que Michelle Bachelet a appelés à la libération urgente des détenus à travers le monde, pour éviter que cette pandémie de Covid-19 ne fasse des «ravages» dans les prisons souvent surpeuplées.

Après l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui tirait déjà la sonnette d’alarme, le lundi 23 mars dernier, le Haut-Commissaire a exhorté «les gouvernements et les autorités compétentes à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention», en libérant par exemple «les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque faible».

«Le Covid-19 a commencé à frapper les prisons, les maisons d’arrêt et les centres de détention d’immigrants, ainsi que les centres de soins résidentiels et les hôpitaux psychiatriques, et risque de causer des ravages auprès des populations extrêmement vulnérables au sein de ces institutions», a déclaré Mme Bachelet. «Dans de nombreux pays, les centres de détention sont surpeuplés, et représentent même un danger dans certains cas. Les gens sont souvent détenus dans de mauvaises conditions d’hygiène et les services de santé sont insuffisants, voire inexistants. L’éloignement physique et l’isolement sont pratiquement impossibles dans de telles conditions», a-t-elle ajouté.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies indique qu’«il est vital que les gouvernements prennent en compte la situation des personnes détenues dans leur plan d’action de crise, de manière à protéger les détenus, le personnel, les visiteurs et bien entendu l’ensemble de la société».

«Le Covid-19 représente un énorme défi pour l’ensemble de la société, alors que les gouvernements prennent des mesures pour imposer l’éloignement physique. Il est primordial que de telles mesures soient suivies, mais je suis profondément préoccupée par le fait que certains pays menacent d’imposer des peines de prison pour ceux qui ne les respectent pas. Cela risque d’exacerber la situation déjà tendue dans les prisons et de n’avoir que des effets limités sur la propagation de la maladie», a averti Mme Bachelet, soulignant que «l’emprisonnement devrait être une mesure de dernier recours, surtout durant cette crise».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. JAMES DE MAKOKOU dit :

    ENFIN UNE BONNE RESOLUTION, SURTOUT POUR LES PRISONNIERS POLITIQUES QUI REMPLISSENT LES PRISONS AU GABON SURTOUT CES DERNIERS MOIS CEUX QUI Y SONT INJUSTEMENT COMME NGOMO ET AUTRES..
    QUE CES ETRANGERS QUI FOND LA LOI CHEZ NOUS LIBERE NOS FRERES.. OUI LES VRAI AUTOCHTONNES QUI SONT EN PRISON..
    OU NOTRE BOURREAU ATTEND JUSTE PRENDRE L’ARGENT D’AIDE ET LE RESTE LUI EST EGAL

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