Pourtant suspendu du fait de la requête introduite par le Copil citoyen à la Cour constitutionnelle qui a d’ailleurs adressé, à ce propos, une note au Parlement et au gouvernement, l’arrêté n°0685/PM du 24 décembre 2021 continue «impunément» d’être appliquée par les agents du Laboratoire Gahouma où se font désormais les tests PCR à 20.000 et 50.000 francs CFA, à en croire une vidéo diffusée ce 29 décembre par Geoffroy Foumboula Libéka, l’un des leaders de ce mouvement.

. © G-P/ Le Mbandja

Après avoir accusé réception de la requête en inconstitutionnalité de l’arrêté 0685/PM du 24 décembre 2021 introduite, le 28 décembre, par le mouvement Copil citoyen, la présidente de la Cour constitutionnelle a indiqué, dans la même journée, la suspension de l’application des nouvelles mesures anti-Covid-19 édictées, quatre jours plus tôt, par le gouvernement. A la surprise générale, ce 29 décembre, l’un des membres de la société civile, porte-voix de cette démarche auprès la haute juridiction, s’est rendu au Laboratoire Gahouma où il a constaté l’effectivité du paiement des tests PCR.

Rendu sur le terrain avec quelques membres de la société civile, Geoffroy Foumboula Libeka a dénoncé le non-respect de la décision prise officiellement par la Cour constitutionnelle. La veille, à travers un communiqué, le Coordonnateur de ce Laboratoire, Elvire Mbongo Kama, indiquait que suivant l’arrêté n°0685/PM du 24 décembre 2021, il est mis en application le test PCR normal fixé à 20.000 francs CFA et le test VIP à 50.000 francs CFA.

Pourtant, lors de sa conférence de presse dans la même journée, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a officiellement confirmé la mise en demeure des mesures contenues dans cet arrêté. «Le Coordonnateur de ce Laboratoire est-elle au-dessus de la Cour constitutionnelle, du ministre de la Santé ? Est-elle au-dessus des lois gabonaises ? Qu’est-ce qui explique son excès de zèle et son entêtement pour la mise en application de cet arrêté ? A qui obéit-elle ?».

Autant de questions que se pose le commun des Gabonais lorsqu’on voit les images de son altercation avec le membre du Copil citoyen. «Allez porter plainte», a déclaré Elvire Mbongo Kama, se plaisant dans cette situation rocambolesque, avant de le faire éconduire par les forces de l’ordre et de sécurité présentes sur les lieux, ainsi que les membres du Copil citoyen qui entendent faire constater le délit par leurs huissiers de justice.

 
GR
 

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